Ukraine : enjeux humanitaires et sanitaires
Dans sa note d’alerte mise à jour le 14 mars 2022, le Conseil scientifique attire l’attention sur les conséquences humanitaires et sanitaires de la guerre en Ukraine.
Dans une note publiée le 14 mars 2022, les membres du Conseil ont estimé que le relâchement des mesures de contrôle devrait augmenter à nouveau le taux de transmission du virus. Toujours dans cette même note d’alerte, le Conseil a évoqué les enjeux humanitaires mais aussi sanitaires de la guerre en Ukraine, se disant “fortement interpellé par les conséquences prévisibles” du conflit.
Risques sanitaires
La guerre engendre un afflux de réfugiés ukrainiens en Europe qui va s’inscrire sur la durée. La population ukrainienne est à un niveau faible de vaccination contre le Covid (autour de 30%), en particulier dans la population jeune. Il semble également que le niveau de vaccination, tous vaccins confondus, soit à un niveau assez bas chez les enfants, avec une reprise récente de quelques cas de poliomyélite. La situation militaire va conduire sur place à une diminution de la prise en charge de pathologies déjà existantes qui risquent d’être “oubliées” : VIH-Sida, tuberculose multi-résistantes, santé mentale, cancers… mais aussi Covid, compte tenu du niveau de vaccination.
Aide aux réfugiés
Un effort massif est mis en place au niveau européen pour l’accueil des réfugiés. Au niveau sanitaire, le Conseil scientifique demande que cet effort soit coordonné au niveau européen avec une aide pour les pays en première ligne (Pologne, Roumanie, République Tchèque, Slovaquie…) et simplifié au niveau français, avec un rôle majeur mais non exclusif des ONG pour optimiser l’offre de soins et l’accès à la vaccination COVID. De même, le conseil souhaite que les réfugiés ukrainiens puissent bénéficier des mêmes droits que les personnes en grande précarité, comme le permet la directive de “Protection temporaire” votée récemment par l’Union européenne.