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Explosion rue Saint-Jacques à Paris : une réponse coordonnée

Le 5e arrondissement de Paris a été secoué par une explosion mercredi 21 juin en fin d’après-midi au 277 de la rue Saint-Jacques attenant à l’ancien hôpital militaire du Val-de-Grâce. Sapeurs-pompiers et associations se sont fortement mobilisés.

Une nouvelle explosion en plein Paris. Après le sinistre de la rue de Trévise survenu le 12 janvier 2019 dans le 9e arrondissement de Paris, l’histoire s’est répétée en ce 21 juin. Un immeuble s’est effondré au 277 de la rue Saint-Jacques situé dans le 5e arrondissement. Selon les premiers témoignages recueillis sur place auprès de riverains présents lors la catastrophe, une forte odeur de gaz se serait fait sentir peu de temps avant la détonation. Le dernier bilan fait état d’une cinquantaine de personnes blessées, dont six en urgence absolue deux jours après la catastrophe.

Les AASC mobilisées à l’avant et à l’arrière  

Les secours sont intervenus rapidement, avec près de 270 soldats du feu et 70 engins de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), dont un camion spécialisé dans le sauvetage déblaiement. Un large périmètre de sécurité a été mis en place afin de faciliter le travail de recherche au sein des décombres, tandis que trois immeubles fragilisés ont été évacués. Lundi 26 juin, une personne était toujours portée disparue. En plus des sapeurs-pompiers, trois associations agréées de sécurité civile (AASC) ont également été mobilisées : la Croix-Rouge, la Protection civile de Paris et l’Ordre de Malte. Les trois associations ont mis en œuvre un centre d’accueil des impliqués (CAI). Côté Croix- Rouge, deux structures ont été mobilisées : un centre opérationnel territorial – chargé de coordonner l’ensemble des vecteurs mobilisés – et un centre opérationnel régional visant à pré-mobiliser les effectifs des départements voisins en Ile-de-France.

Par ailleurs, 70 secouristes ont été déployés « à l’avant », tandis que 20 autres positionnés « à l’arrière » sont venus renforcer six centres de secours de la BSPP afin d’assurer des missions de soutien opérationnel. Sept véhicules de premiers secours à personnes (VPSP) ont également été déployés sur site pour mener des missions de petite et de grande noria en renfort.

Hasard du calendrier : quatre jours auparavant, les mêmes équipes de la Croix-Rouge avaient effectué un exercice de grande ampleur. Le scénario ? La prise en charge de victimes de canicule lors de l’épreuve du marathon des Jeux Olympiques (JO) de Paris. « L’ensemble des derniers évènements (explosion de la rue de Trévise, de la rue Saint-Jacques, préparation de la réponse lors des JO, etc.) s’inscrivent dans un environnement de crise, et sont autant de situations permettant à l’ensemble des acteurs du secours d’apporter une réponse planifiée et coordonnée de manière efficiente dans un temps record », souligne Rodrigo Garcia, directeur général des opérations de la Croix-Rouge à Paris.

Du côté des associations, le dispositif opérationnel sur site a cessé à partir de 22h le lendemain de l’explosion. Avant même la fin des opérations, une enquête avait été ouverte par le parquet pour blessures involontaires avec la circonstance aggravante de mise en danger délibérée de la vie d’autrui.

Nicolas Lefebvre

Journaliste dans la presse économique depuis 2002, il publie également un livre d’investigation aux éditions de l’Archipel en 2010. Secouriste bénévole, sauveteur aquatique et moniteur de premiers secours entre 2004 et 2018, il consacre sa maîtrise d’Histoire contemporaine à l’institutionnalisation du secourisme au sortir de la seconde guerre mondiale.En 2011, il fonde Oxygène Editions afin de publier Secours Mag, puis en 2017, SST Mag. Il assure aujourd’hui la rédaction en chef de ces deux titres de presse professionnelle.

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