DossierSecours Mag

Secours Expo 2017 : Sports extrêmes, quelles limites pour les secours ? S’adapter, encore et toujours

Spéléo, plongée, alpinisme, trail running, des activités à risque pour lesquelles il a fallu élaborer des services de secours spécifiques. Des sauveteurs qui risquent leurs vies sans jamais remettre en question leur engagement personnel ni la gratuité des interventions.

Les secouristes inventent continuellement de nouveaux outils pour porter assistance aux pratiquants de sports extrêmes. Lieutenant-colonel Jean-Joël Loriette

 

A la montagne, dans la mer ou sous terre, les sports extrêmes sont majoritairement encadrés par leurs pratiquants, qui ont eux-mêmes structuré des secours adaptés. Et pour tous les intervenants, c’est absolument logique. Comme le raconte Dominique Beau, c’est à la demande des pouvoirs publics que le Spéléo secours français a bâti un réseau de bénévoles capables d’intervenir partout en France en cas d’accident. Mais outre les aspects purement historiques, opérationnels et matériels de ces secours en conditions ex-trêmes, la conférence a été l’occasion d’évoquer le risque que prennent les sauveteurs. « C’est notre vocation, il n’y a pas de débats. Une victime est une victime et nous allons la secourir sans jugement, sans nous demander si elle a bien ou mal pris ses dispositions au préalable », affirme le lieutenant Pascal Strappazzon, conseiller technique montagne de la FNSPF. Pour autant, Patrick et Bruno Basset, spécialistes de l’encadrement médical de manifestations sportives, seraient partisans d’une facturation systématique de ces interventions, comme c’est le cas en Suisse. De son côté, Mathieu Coulange a souligné la nécessité de renforcer la coopération « Rouges-Bleus » sur le terrain pour encore gagner en efficacité. Finalement, chacun s’est accordé à dire que secouriste de l’extrême est bien plus qu’une mission : un credo !

Jean Gehel

 

Les intervenants

• Dominique Beau, conseiller technique national du Spéléo secours français (SSF)

• Dr Mathieu Coulange, chef du service médecine hyperbare et subaquatique de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille

• Lieutenant-colonel Jean-Joël Loriette, conseiller technique montagne de la Direction générale de la gendarmerie nationale

• Jean-François Mercier, adjudant-chef au Peloton de gendarmerie de haute montagne de Chamonix Mont-Blanc

• Capitaine Stéphane Marcellin, commandant du centre de secours principal de Chamonix et commandant du groupe de secours en montagne au SDIS 74

• Lieutenant Pascal Strappazzon, conseiller technique montagne de la FNSPF

• Patrick Basset, président de la commission médicale de l’International Trail Running Association, et médecin secours en montagne à l’ANMSM

• Bruno Basset, dirigeant de Dokever, société spécialiste de l’assistance médicale événementielle

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Share
X