Instauré en France en 1971, le numerus clausus permet de fixer le nombre d’étudiants pouvant être admis en deuxième année de médecine notamment. Lors de sa mise en place, cette mesure
visait à sélectionner et limiter les effectifs médicaux. Alors qu’en 1971, le numerus clausus est fixé à 8 588 étudiants, il est de 3 500 en 1994. Une réduction drastique qui fait craindre au début des années 2000 une pénurie, et amène un relèvement de la sélection à 7 000 professionnels formés en 2006 et 8 205 places en 2018. Dans le cadre de la réforme du système de santé, le gouvernement a prévu une refonte d’un dispositif décrié et générateur, selon Agnès Buzyn, ministre de la Santé, d’un « gâchis humain ». Reste à savoir si cette réforme, qui doit être initiée en 2020, permettra une meilleure régulation de l’urgence dans un contexte où tous les professionnels font état d’un système à bout de souffle. Comment en est-on arrivé là ? Le problème est-il seulement lié au manque de ressources humaines ? Ne faut-il pas revoir l’organisation de notre système de santé ? Et quelles sont les solutions curatives ?
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