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Une histoire du secours en montagne

Guide de haute montagne, ingénieur et historien, Blaise Agresti a commandé le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix entre 1998 et 2002 puis le Centre national d’instruction de ski et d’alpinisme de la gendarmerie (CNISAG) entre 2005 et 2007 et de 2010 à 2014. Son dernier ouvrage sorti en fin d’année retrace l’histoire de la montagne et de ses acteurs à travers leurs exploits, leurs échecs, et leurs drames…

Les Pelotons de gendarmerie de haute montagne (PGHM) ont fêté en 2018 leur 60 ans. A l’heure des commémorations, qui mieux que Blaise Agresti pouvait raconter l’histoire du secours en montagne ? Lui qui, entre autres, a commandé le PGHM de Chamonix et le Centre national d’instruction de ski et d’alpinisme de la gendarmerie (CNISAG) est l’auteur de cet ouvrage qui retrace l’histoire de la montagne et de ses acteurs à travers leurs exploits, leurs échecs, leurs drames… Le lecteur pourra découvrir les épopées anciennes : les premiers pas d’Ötzi découvert dans les glaces à plus de 3 000 mètres d’altitude, la tragédie du docteur Hamel au Mont-Blanc. Sans oublier l’affaire Vincendon et Henry, drame fondateur qui aboutira à la création du PGHM en 1958.

 

Une histoire du secours en montagne, Blaise Agresti, Glénat, 192 pages. Prix : 25 €

 

« Le modèle du secours en montagne doit évoluer »

 

Vous signez là votre 2e ouvrage sur le sauvetage en montagne…

Le 1er livre était centré sur le Mont-Blanc avec un champ plus émotionnel. Celui-ci embrasse un champ d’action plus large en abordant l’histoire du secours en montagne sur la totalité du territoire national, mais aussi au delà de nos frontières. Il s’adresse au grand public, mais c’est aussi un témoignage de transmission vis à vis des équipes actuelles de secours en montagne.

 

La montagne est-elle plus ou moins dangereuse au fil du temps ?

Le réchauffement climatique fait évoluer les risques. Aujourd’hui, les alpinistes ou randonneurs peuvent être confrontés à un éboulement soudain sur leur passage. Les spécialistes et acteurs du secours en montagne vont devoir faire de la prévention et de la régulation auprès du public afin d’encadrer et de limiter la pratique dans certaines périodes. On le voit déjà au niveau de l’accès au Mont-Blanc.  

 

Dans votre ouvrage, vous remettez en cause l’organisation des secours. Pourquoi ?

Nous avons aujourd’hui un modèle de secours à trois peu satisfaisant en terme d’efficacité et qui est d’abord le résultat d’un héritage historique et politique. Or on ne peut pas faire de la politique sur un métier comme celui-là ! Il y a aujourd’hui une surabondance de moyens. Regardez nos voisins suisses : ils font aussi bien que nous avec trois fois moins de moyens. Il faut rationnaliser l’organisation autour d’un service unique, tout en préservant la notion essentielle de service public.

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