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La FNSPF exige une révision de ses modes de financement

Face à l’augmentation des catastrophes liées au dérèglement climatique, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers (FNSPF) juge impératif de réviser le mode de financement des SDIS. En outre, la fédération exige une contribution des plateformes de location comme Airbnb.

Obsolète, inadapté et déconnecté de la réalité. C’est en ces termes que la FNSPF qualifie le mode de financement actuel accordé aux SDIS. En effet, une partie du financement des SDIS est établie sur une fraction de la taxe spéciale sur les contrats d’assurance (TSCA) du nombre de véhicules circulant en 2005. Le financement basé sur une réalité datée ne permet pas de prendre en compte les contextes actuels.

La FNSPF propose, entre autres, de mesurer l’attractivité touristique d’un lieu pour évaluer l’augmentation des risques et la sur-sollicitation des services d’urgence. Les destinations touristiques populaires peuvent augmenter la probabilité d’incidents, et ce facteur mérite d’être pris en compte d’après la fédération.

Comment mesurer l’attractivité touristique d’un lieu ? Les plateformes de location en ligne comme Airbnb, Booking ou Tripadvisor fournissent des données concrètes sur le nombre de visiteurs à travers les nuitées réservées. Par exemple, en 2022, Airbnb a enregistré plus de 300 millions de nuitées réservées, illustrant la popularité et l’affluence touristique dans les zones desservies.

Face aux défis financiers croissants auxquels sont confrontés les SDIS, aggravés par le surtourisme et les catastrophes naturelles, la FNSPF appelle à une contribution financière de ces services de location.

Nicolas Lefebvre

Journaliste dans la presse économique depuis 2002, il publie également un livre d’investigation aux éditions de l’Archipel en 2010. Secouriste bénévole, sauveteur aquatique et moniteur de premiers secours entre 2004 et 2018, il consacre sa maîtrise d’Histoire contemporaine à l’institutionnalisation du secourisme au sortir de la seconde guerre mondiale.En 2011, il fonde Oxygène Editions afin de publier Secours Mag, puis en 2017, SST Mag. Il assure aujourd’hui la rédaction en chef de ces deux titres de presse professionnelle.

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