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Burn out des soignants : un centre de prévention ouvre ses portes

Dans un contexte où le système hospitalier et des soins d’urgence est en grande souffrance en raison notamment de la pénurie de ressources humaines, le CHU de Toulouse a ouvert une nouvelle structure : un centre de prévention à l’épuisement professionnel des soignants (Peps). Objectif : prévenir les risques de burn-out chez les professionnels de santé.

Mai 2023, le centre hospitalier universitaire de Purpan à Toulouse (31) ouvre les portes du Peps : le centre de prévention à l’épuisement professionnel des soignants. Une nouvelle structure qui vise à répondre à des besoins qui n’ont cessé d’augmenter depuis la crise du Covid-19. En effet, 50 à 66 % des soignants sont concernés par le burn-out depuis la période de la crise sanitaire.

Financé en totalité par le CHU et unique en France, le Peps doit permettre de soigner les maux des soignants. Ces derniers doivent être adressés par un médecin du travail, ou un médecin traitant. Seuls les professionnels libéraux peuvent venir d’eux-mêmes. Au final, toutes les personnes travaillant dans les soins peuvent se tourner vers le centre pour une prise en charge psychologique.

Il existe trois niveaux de prise en charge :

  • primaire consistant à accompagner le professionnel à risque du fait de son activité et de ses caractéristiques personnelles
  • secondaire qui se matérialise par la prise en charge d’un burn out.
  • tertiaire qui vise à l’accompagnement des professionnels, afin d’éviter une rechute et de permettre un maintien dans l’emploi.

De fait, cette prise en charge ne peut s’effectuer sous le prisme uniquement individuel, et doit s’accompagner d’une réorganisation de l’hôpital sous peine de reproduire à nouveau les conditions de l’épuisement professionnel.

Nicolas Lefebvre

Journaliste dans la presse économique depuis 2002, il publie également un livre d’investigation aux éditions de l’Archipel en 2010. Secouriste bénévole, sauveteur aquatique et moniteur de premiers secours entre 2004 et 2018, il consacre sa maîtrise d’Histoire contemporaine à l’institutionnalisation du secourisme au sortir de la seconde guerre mondiale.En 2011, il fonde Oxygène Editions afin de publier Secours Mag, puis en 2017, SST Mag. Il assure aujourd’hui la rédaction en chef de ces deux titres de presse professionnelle.

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