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L’engagement différencié : une solution de recrutement au sein des SDIS

Face à la baisse des effectifs des pompiers volontaires constatée dans le Haut-Rhin (68), une campagne de recrutement a été lancée fin 2023. L’objectif ? Attirer un maximum de candidats âgés entre 16 et 55 ans.

« 450 pompiers partent, 350 arrivent ». Voici comment le lieutenant-colonel Christophe Marchal, responsable du groupement de développement du volontariat dans le Haut-Rhin (68), fait un état de la situation de son département. Parmi les stratégies adoptées par le SDIS 68 pour pallier ce manque de recrues, l’engagement différencié est une mesure novatrice.

Cette organisation permet aux sapeurs-pompiers volontaires (SPV) au sein d’un SDIS d’exercer non pas la totalité des missions, mais uniquement une partie de l’activité. Pour la majorité des SDIS, l’engagement différencié vise à écarter les missions incendie pour les SPV.

Depuis le 1er semestre 2022, le SDIS de l’Aude (11) a également mis en place l’engagement différencié. Résultat : les sapeurs-pompiers volontaires du département interviennent uniquement sur des missions relevant du secours et soins d’urgence (SSUAP). Même chose pour le SDIS de Vendée (85) ou celui de la Haute-Vienne (87).

Faciliter les recrutements

L’engagement différencié permet de ne plus écarter d’emblée les personnes qui ne se sentiraient pas de taille à affronter les incendies. Contrairement aux idées reçues, les départs de feu ne concernent qu’une minorité des missions des sapeurs-pompiers, « 7 % des interventions » du SDIS 68, rapporte Christophe Marchal. Tandis que les interventions de secours et soins d’urgence sont évaluées à 80 % des missions pour ce même département.

L’engagement différencié semble être un modèle gagnant-gagnant : la formation est plus courte et permet ainsi de recruter plus de SPV. « Le retour est d’ores et déjà positif. Nous avons recruté 13 personnes d’un coup juste après avoir annoncé la mesure », conclut le responsable du groupement de développement du volontariat dans le Haut-Rhin (68).

Nicolas Lefebvre

Journaliste dans la presse économique depuis 2002, il publie également un livre d’investigation aux éditions de l’Archipel en 2010. Secouriste bénévole, sauveteur aquatique et moniteur de premiers secours entre 2004 et 2018, il consacre sa maîtrise d’Histoire contemporaine à l’institutionnalisation du secourisme au sortir de la seconde guerre mondiale.En 2011, il fonde Oxygène Editions afin de publier Secours Mag, puis en 2017, SST Mag. Il assure aujourd’hui la rédaction en chef de ces deux titres de presse professionnelle.

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