Hôpital public, un bilan estival alarmant
Depuis quelques années, l’hôpital public connait une dégradation de ses moyens et de ses conditions d’exercice. Une crise sanitaire qui s’est aggravée depuis le Covid-19 et qui ne semble pas s’être arrangée à l’été 2023, comme l’indique un rapport de Samu-urgences de France.
En 2022, déjà, les chiffres étaient inquiétants et des promesses avaient été annoncées par le ministre de la Santé, François Braun, comme celle de doubler le paiement du montant des gardes aux urgences. Or, un an après, seulement 50 % du montant de ces indemnités a été accordé aux soignants. D’autres mesures ont totalement disparu, comme celle du doublement du temps de travail additionnel depuis septembre 2022.
L’enquête de 2023, qui recense les réponses de médecins auprès de 300 établissements, pointe un phénomène relativement nouveau : la fermeture, définitive ou ponctuelle, de 163 services d’urgences sur la période estivale. Ces fermetures, qui concernent 60 départements en France « symbolisent clairement l’échec d’un système qui n’est plus à même de proposer à la population un accès au soin de proximité, de qualité et sécurisé », souligne le rapport. En plus des services d’urgences, 70 % des SMUR ayant participé à l’enquête ont eux aussi été contraints de fermer leur service cet été.
Selon le rapport, des solutions existent pour améliorer la situation de l’hôpital public. « La dégradation de l’accès aux soins n’est pas une fatalité. » Pour cela, les professionnels de santé en appellent à l’application immédiate du Pacte de Refondation des urgences de 2019, déjà validé par le ministère de la Santé mais toujours pas mis en oeuvre.
Le rapport de Samu-urgences de France ici.