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Deux ondes de pouls au lieu d’une

Une équipe de recherche internationale révèle que nous n’aurions pas seulement une onde de pouls mais deux. Une découverte offrant deux avantages.

Nous avons tous déjà pris une fois notre pouls pour vérifier notre fréquence cardiaque. Ce signal est dû à la propagation d’une onde provoquée par la dilatation des artères sous l’afflux de sang provenant du cœur. Si nous pensions tout connaitre du pouls, les nouveaux travaux d’une équipe de recherche internationale dirigée par Stefan Catheline chercheur Inserm au sein du Laboratoire des applications thérapeutiques des ultrasons (Inserm/Université Claude Bernard Lyon 1/Centre Léon Bérard) prouvent le contraire.

Parus dans Science Advances, les résultats montrent que les artères ne sont pas seulement dilatées mais également tordues sous l’effet du flux sanguin. Ce phénomène génère une seconde onde dite « de flexion » qui se propage près de mille fois plus lentement que l’onde principale perçue au toucher au niveau de la carotide ou à la base du poignet. Cette onde de pouls principale (onde de dilatation) est due à l’écartement des parois vers l’extérieur de façon symétrique par rapport à l’axe central de l’artère, sous l’effet de l’afflux sanguin. Tandis que l’onde de flexion est due à une torsion de l’artère d’un côté puis d’un autre de cet axe.

Deux avantages à cette découverte

L’onde de pouls principale permet d’en savoir plus sur la santé cardiovasculaire d’un individu. Plus les parois des artères sont souples et jeunes, plus la vitesse de propagation de l’onde principale est lente et inversement en vieillissant. Au contraire, des artères rigides sont un facteur de risque d’accident cardiovasculaire. Cependant, avec la grande vitesse de propagation de l’onde, il faut mesurer sur plusieurs centimètres pour obtenir une valeur fiable. Mais avec la découverte de cette nouvelle onde à la vitesse lente, « il sera plus facile d’étudier le signal sur des fragments très courts et avec d’autres types d’appareils que l’échographie », explique Stefan Catheline. Cette onde de flexion permettra également de renseigner sur la rigidité de la paroi veineuse puisqu’elle se propage aussi dans les veines contrairement à l’onde de pouls principale.

Nicolas Lefebvre

Journaliste dans la presse économique depuis 2002, il publie également un livre d’investigation aux éditions de l’Archipel en 2010. Secouriste bénévole, sauveteur aquatique et moniteur de premiers secours entre 2004 et 2018, il consacre sa maîtrise d’Histoire contemporaine à l’institutionnalisation du secourisme au sortir de la seconde guerre mondiale.En 2011, il fonde Oxygène Editions afin de publier Secours Mag, puis en 2017, SST Mag. Il assure aujourd’hui la rédaction en chef de ces deux titres de presse professionnelle.

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