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Obligation vaccinale : 300 000 soignants mis sur la touche

L’heure a sonné. Depuis ce mercredi 15 septembre, l’obligation vaccinale pour les soignants entre en vigueur pour 2,7 millions de professionnels de santé. Une mesure mettant sur la touche près de 300 000 personnes.

Date butoir pour tous les soignants : mercredi 15 septembre, les professionnels de santé non vaccinés ne pourront plus exercer. Ce sont 300 000 personnes qui sont amenées à cesser toute activité du jour au lendemain s’ils ne peuvent justifier une première injection, une contre-indication vaccinale ou une contamination récente. Une suspension à laquelle vient également s’ajouter le non-versement de salaire, et ce jusqu’à ce que le salarié soit à nouveau en règle.

Selon Santé publique France, 89,3 % des personnes travaillant en Ehpad et en unité de soins de longue durée (USLD) avaient reçu au moins une première dose de vaccin depuis le 12 septembre et 94,6 % pour les personnels soignants libéraux.

Même s’il s’agit d’une minorité, ce nombre présente des répercussions sur le maintien des prises de soin. Ainsi, à l’hôpital de Montélimar (26), l’absence de la moitié des médecins anesthésistes a entraîné la fermeture de blocs opératoires et la déprogrammation de plusieurs opérations. Au CHU de Rouen (76), 44 personnes sur 10 500 salariés ont à ce jour refusé de se faire vacciner contre le coronavirus. Selon Véronique Desjardins, directrice générale, interrogée par France Bleue Normandie, les concernés “seront tous individuellement rencontrés afin que nous puissions évoquer leur situation avec eux, mais ils seront suspendus. Et si nous pouvons leur apporter un soutien, qu’il soit d’ordre médical, social, psychologique, bien sûr, nous le ferons, mais nous appliquerons la loi qui veut effectivement que chaque professionnel exerçant à l’hôpital soit à partir d’aujourd’hui vacciné.”

En cas de non-respect de l’obligation vaccinale, l’établissement pourra recevoir une amende de 9 000 euros et un an d’emprisonnement dans l’éventualité d’une récidive. Pour les professionnels de santé en libéral, l’amende s’élève entre 90 et 375 euros. Au bout d’une troisième verbalisation dans un délai de trente jours, la personne sera punie de six mois d’emprisonnement et d’une amende de 3 750 euros. 

Nicolas Lefebvre

Journaliste dans la presse économique depuis 2002, il publie également un livre d’investigation aux éditions de l’Archipel en 2010. Secouriste bénévole, sauveteur aquatique et moniteur de premiers secours entre 2004 et 2018, il consacre sa maîtrise d’Histoire contemporaine à l’institutionnalisation du secourisme au sortir de la seconde guerre mondiale.En 2011, il fonde Oxygène Editions afin de publier Secours Mag, puis en 2017, SST Mag. Il assure aujourd’hui la rédaction en chef de ces deux titres de presse professionnelle.

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