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Face au risque de pandémie, les Etats s’en remettent à l’OMS

Tirant les enseignements de la crise de la Covid, les Etats viennent de voter un renforcement du règlement sanitaire international. En cas de nouvelle pandémie, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prendra la main pour assurer la coordination et la solidarité internationales.

La crise de la Covid a montré que la gestion d’une pandémie pouvait dépasser l’échelon des Etats, même des plus grands. C’est ce qui a conduit 185 d’entre-eux (sur 196) à voter une révision du règlement sanitaire international (RSI). En discussion depuis 2024, le texte est entré en application, le 19 septembre dernier.

« Nous savons que personne n’est en sécurité tant que tout le monde n’est pas en sécurité. Les amendements au RSI réaffirment notre responsabilité partagée et notre solidarité face aux risques sanitaires mondiaux », s’est réjoui dans un communiqué le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. En définissant les droits et obligations des Etats signataires, le RSI acte que certains « risques pour la santé publique dépassent les frontières et exigent une action mondiale coordonnée. »

Ce rôle incombera à l’OMS sans toutefois empiéter sur la souveraineté des Etats. Ainsi, l’organisation jouera le rôle d’un secrétariat chargé de la coordination pour les aider sans pouvoir jamais les contraindre. Cependant, les Etats ont montré une volonté de développer cette collaboration en se dotant d’autorités nationales chargées de coordonner la mise en œuvre du RSI et en renforçant l’accès aux produits médicaux ainsi qu’au financement sur des critères d’équité et de solidarité.

Enfin, un nouveau niveau d’alerte, intitulé « urgence due à une pandémie », activera la collaboration dès lors qu’un risque sanitaire représentera une urgence, dépassera les frontières nationales et perturbera les systèmes de santé nationaux.

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