Les annonces du ministre de la santé au congrès Urgences
A l’occasion de l’ouverture du Congrès Urgences qui se tient à Paris du 7 au 9 juin, le ministre de la Santé, François Braun, a pris la parole lors d’une conférence pour dresser la liste des mesures qui seront prochainement prises pour réformer le système des urgences.
Lors de la conférence, le ministre de la Santé était accompagné du Dr Marc Noizet, président de Samu Urgence de France, et du Pr Pierre Carli, président du Conseil national de l’urgence hospitalière (CNUH). “Nous ne sommes pas des spécialistes qui ont vocation à faire tout ce que les autres ne veulent pas faire,” commence en préambule le Dr Noizet.
La situation est connue. “Jamais, nous n’avons connu un contexte aussi difficile, marqué par la pénibilité de nos métiers et la saturation des urgences.” Une saturation telle que les patients sont contraints d’attendre parfois de longues heures dans les couloirs. Face à cette situation, le Dr Noizet appelle à dépasser les simples mesures incitatives pour passer à un modèle contraignant.
De son côté, François Braun dresse le même constat des difficultés actuelles du système de santé confronté notamment à une problématique de désertification médicale, de perte de sens, de pénibilité et d’un problème de jonction entre la médecine de ville et les services d’urgence.
Et le ministre de la Santé de prévenir : “Les urgences ne peuvent plus être une salle de consultation accessible à toute heure du jour ou de la nuit. Les services ont été victimes de leur succès et on ne peut que déplorer aujourd’hui la morbimortalité associée à l’attente en service d’urgence.”
La réponse s’organise : “La généralisation des services d’accès aux soins (SAS) sur l’ensemble du territoire national est attendue pour la fin de l’année, alors qu’aujourd’hui 50 % de la population est couverte par un SAS”.
Le ministre de la Santé évoque également les Assistants de régulation médicale (ARM) reconnus comme professionnels de santé depuis la loi RIST et le besoin de recruter à l’avenir pour assurer la montée en charge de la régulation. Du côté de la permanence des soins (PDS), le Dr Braun évoque la nécessité que les gardes et astreintes soient partagées entre hospitaliers et libéraux. En matière de conditions de travail, un rapport de l’IGAS comprenant des recommandations devrait être prochainement remis. Le ministre de la santé termine son allocution par ces mots : “Ministre un jour, urgentiste toujours.” Une devise qu’il s’efforce de mettre en oeuvre dans son action publique au service du système de santé dans son ensemble.