Suspension du vaccin AstraZeneca
Alors que 30 cas de thromboses ont été signalés en Europe parmi les 5 millions de personnes qui ont reçu le vaccin AstraZeneca, la suspension du vaccin anglo-suédois a été annoncée lundi 15 mars par le président de la République. Avant même cette décision, le Bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM) avait lui aussi suspendu sa campagne de vaccination AstraZeneca pour ses équipes.
Le flou demeure. Ce lundi 15 mars, le BMPM annonce la suspension du vaccin AstraZeneca. La raison ? Un sapeur-pompier du centre de secours d’Arles a dû être hospitalisé deux jours après avoir reçu une injection en raison d’une arythmie cardiaque. Si le soldat du feu concerné se porte bien aujourd’hui, Grégory Allione, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France et directeur du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) des Bouches-du-Rhône a donc annoncé la décision de suspendre “jusqu’à nouvel ordre” la vaccination de ses équipes avec l’AstraZeneca.
Avant cela, plusieurs pays (Danemark, Norvège, Islande) avaient également suspendu la vaccination de leurs populations avec le vaccin anglo-suédois. La France a elle aussi suivi le mouvement ce lundi 15 mars, de même que d’autres pays européens, à l’image de l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.
Quelle doit être la suite des évènements ? L’Agence européenne du médicament (EMA) doit tenir une réunion spéciale le 18 mars. Objectif : faire le point sur l’enquête en cours sur les effets secondaires du produit codéveloppé avec l’université d’Oxford. Dans la foulée, l’EMA se prononcera “pour conclure sur les informations recueillies et sur toute autre mesure qui pourrait être nécessaire”.
Ce mardi 16 mars, Emer Cooke, la directrice de l’EMA, juge que les dernières analyses montrent que “la balance bénéfice – risque reste positive”. De fait, l’EMA recommande toujours, à l’heure actuelle, l’usage du vaccin AstraZeneca. Et minimise les cas d’effets secondaires recensés jusque-là : “Une situation telle que celle-ci n’est pas inattendue lorsque l’on vaccine des millions de personnes, il est inévitable d’avoir de rares incidences de maladies qui peuvent survenir après la vaccination.”