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Attitude prévention met en lumière l’incendie domestique

A l’occasion de la journée Prev’Attitude organisée le 7 novembre dernier, l’association Attitude Prévention sensibilise aux dangers des accidents de la vie courante. Cette année, c’est l’incendie domestique qui a fait l’objet d’une étude et d’une campagne de sensibilisation.

“Accidents de la vie courante : parents et enfants face au risque d’incendie domestique”. C’est l’intitulé de la campagne de sensibilisation lancée par l’association Attitude Prévention. L’occasion d’attirer l’attention du public sur un risque prépondérant. En effet, un incendie domestique se déclenche toutes les deux minutes en France, soit 210 000 sinistres répertoriés environ par an ! Des feux qui font 16 300 blessés (dont 900 graves), et près de 300 morts chaque année, dont deux tiers succombent la nuit, asphyxiées par les fumées pendant leur sommeil. Or, il y a encore une méconnaissance évidente du grand public sur ce risque spécifique. 

 

Les principaux enseignements de l’étude

C’est ce qui ressort de l’étude d’Attitude Prévention réalisée en ligne par Opinon Way du 25 septembre au 10 octobre 2019 auprès de 1 012 parents ayant au moins un enfant de moins de 15 ans et 502 enfants âgés de 6 à 12 ans. Quels en sont les principaux enseignements ? 82 % des parents sous évaluent la fréquence des incendies domestiques et 86 % ont déja eu un comportement à risque : laisser constamment branchés des appareils électriques (74 %), laisser des aliments en cuisson sans surveillance (48 %), surcharger les prises électriques (43 %), laisser la cheminée ou le poêle à bois allumé(e) la nuit (32 %), laisser un appareil chauffant allumé sans surveillance comme un fer à repasser (25 %) et des bougies allumées dans une pièce (22 %). Des comportements à risque d’autant plus prégnants pendant les fêtes de fin d’année. 74 % des parents reconnaissent ainsi avoir déja eu un comportement à risque pendant cette période. 

 

Un risque sous-estimé

Au delà des “mauvaises” pratiques, le risque d’incendie domestique reste sous-évalué et sous-estimé. Moins de 2 parents sur 10 (18 %) sont conscients de la fréquence de survenue de ce danger. Seuls 3 parents sur 10 ont défini un plan d’évacuation de leur domicile. Pour autant, 87 % des parents déclarent avoir donné à leurs enfants des conseils ou consignes pour éviter un sinistre à domicile. De leur côté, les enfants sont 55 % à déclarer que leurs parents ont déja laissé à leur portée des objets tels que des briquets, allumettes ou bougies. Point encourageant : la mise en place des détecteurs autonomes avertisseurs de fumée (DAAF). S’il est encore trop tôt pour mesurer l’impact d’une telle mesure  (les DAAF sont obligatoires dans tous les logements depuis mars 2015), 93 % des parents connaissent cette obligation, et 83 % ont installé un ou plusieurs dispositifs dans leur habitation. Un chiffre qui baisse à 68 % quant à la vérification régulière de bon fonctionnement (préconisée une fois par an). 

 

Rappeler les bonnes pratiques

L’association rappelle les bons gestes pratiqués au quotidien qui permettent d’éviter bon nombre de sinistres : 

– entretenir ses installations électriques de gaz, chauffage, conduits de cheminée de façon régulière 

– éviter de surcharger ses prises avec des branchements d’appareils électrique en cascade 

– surveiller ses aliments en cuisson et éviter de faire fonctionner ses appareils la nuit, ou en cas d’absence prolongée

– éviter de stocker des produits combustibles : papiers, bois, cartons ou autres produits inflammables près d’un feu ou d’une source de chaleur  

– ranger allumettes et briquets hors de portée des enfants et les sensibiliser aux dangers du feu. 

 

Le choix du DAAF 

Il est recommandé de : 

– choisir un dispositif conforme à la norme obligatoire EN 14 604 et opter de préférence pour un produit NF

– installer au minimum un détecteur de fumée à chaque niveau de son logement et les positionner en priorité près des chambres 

– les fixer au plafond ou en partie aute d’un mur à distance des éléments de cuisson et des sources d’humidité (salle de bains) 

– vérifier périodiquement leur bon fonctionnement et les dépoussiérer régulièrement 

– sensibiliser tous les occupants sur la conduite à tenir en cas de déclenchement du DAAF.

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