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Drones : quelle utilisation pour prévenir le risque inondation ?

Avec le développement croissant des drones dans les services de secours, de nombreuses questions se posent, notamment dans le cadre de leur utilisation lors des inondations. Quel type de drone, comment l’utiliser à bon escient, dans quelles conditions ?

Depuis l’apparition des drones grand public sur le marché, force est de constater que les acteurs du secours font preuve de beaucoup d’enthousiasme pour les « robots-volants ». Si il y a encore quelques années, ces machines étaient considérées par beaucoup comme des gadgets, les progrès techniques et les horizons opérationnels qu’ils ont ouverts ont changé la donne. Désormais, nombre de services de secours (sapeurs-pompiers, associatifs…) ont fait l’acquisition d’un tel appareil. En 2018, l’Ecole d’application de la sécurité civile (ECASC) ouvrait d’ailleurs une formation de télépilote drone de Sécurité civile, preuve de la « professionnalisation » progressive de cette compétence. Désormais bien installés dans le paysage opérationnel, les drones sont voués à remplir un certain nombre de missions, notamment en cas de risque inondation.

Un guide issu du terrain

C’est dans cette perspective que le Syndicat mixte de l’Argens, le CESIR / Entente de Valabre et la mission « Inondation arc méditerrannéen » de la DREAL Provence-Alpes-Côte d’Azur se sont associés pour proposer un certain nombre de recommandations sur l’utilisation du drone dans ce type de missions. Elles se veulent issues d’un travail de terrain, et se fondent sur « la volonté affirmée de transmettre des recommandations méthodologiques, techniques et organisationnelles en vue de l’accompagnement des acteurs locaux dans l’utilisation des drones ». Le fruit de ce travail a donné lieu à un document aussi complet que pratique, qui s’avère être une aide précieuse pour les acteurs du secours équipés de drones, ou proches de l’être.

Au sommaire

De l’expression du besoin aux scénarii de vol, ce guide offre une multitude de conseils pratiques et expérimentés. On y apprendra par exemple la nécessité de connaître son territoire avant de s’engager dans l’achat d’un appareil, mais aussi les cadres réglementaires qui permettent de l’utiliser en toute légalité. Les différentes phases de crise liée à une inondation en lien avec les possibilités offertes par le drone sont également analysées, afin d’optimiser au mieux les capacités de l’appareil. Des réponses matérielles y sont enfin formulées, avec le test de différentes références de drones, même s’il est précisé que « d’autres modèles sont disponibles sur le marché et (que) chaque utilisateur doit mener sa propre analyse technico-économique pour choisir un matériel adapté à ses besoins et ses moyens ».

Conclusions

Le document apporte ainsi quelques conclusions intéressantes pour les futurs acquéreurs. On y apprendra que l’achat initial doit préférer un matériel peu coûteux et polyvalent, que la parfaite maitrise de l’appareil dépend d’une utilisation régulière et donc que l’opérateur a le devoir de se former et de s’entraîner régulièrement ou encore qu’un carnet de vol doit être tenu à jour et un bilan annuel envoyé à la DGAC (Direction générale de l’aviation civile). La lecture de ce document permettra surtout de constater qu’un drone ne peut pas être mis entre toutes les mains, mais entre de bonnes mains.

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