La vague numérique a emporté nombre d’acteurs du secours et de l’urgence. SDIS, Samu, unités de la Sécurité civile : beaucoup de ces protagonistes ont basculé sur le réseau Antares. Ce paysage est cependant plus contrasté au niveau des associations agréées de sécurité civile. Malgré des avancées évidentes en matière de transmission interservices, des points noirs subsistent. Les services de secours disposent de solutions informatiques très disparates. Cette hétérogénéité ne facilite pas les échanges et peut avoir des répercussions sur la qualité de la prise en charge. Mais en parallèle, les progrès techniques sont évidents. Dans les salles de régulation, les équipements informatisés simplifient la réception et le traitement d’appels toujours plus nombreux. Sur le terrain, les secouristes bénéficient de matériels informatiques embarqués. Tablettes numériques et lunettes de télémédecine sont autant d’équipements qui vont révolutionner le domaine du secours. Reste à régler la question du débit. Sur ce point, la technologie LTE (Long Term Evolution) s’annonce prometteuse.

L’introduction du certificat de surveillance et de sauvetage aquatique (SSA) est venue répondre aux attentes des spécialistes du secours aquatique qui réclamaient depuis de nombreuses années une reconnaissance de leur savoir-faire en matière de sauvetage en milieu naturel. Intervenant sur le littoral ou en eaux intérieures, les nageurs sauveteurs ont à leur disposition plusieurs équipements dédiés. Déjà utilisées en mer depuis quelques années, les motos marines commencent à faire leur apparition sur les fleuves et les rivières. Certains services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) se sont dotés d’un nouveau scooter des mers qui révolutionne la prise en charge des victimes sur les cours d’eau. La Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) n’est
pas non plus en reste puisque ses secouristes réalisent aujourd’hui des opérations de secours médicalisées directement à partir d’une embarcation. À l’instar de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), les associations spécialisées ont fait avancer la recherche en développant des matériels toujours plus innovants.