Formation en soins infirmiers : la précarité économique renforce le stress
A l’heure de la rentrée universitaire, les étudiants infirmiers doivent faire face à une augmentation de leurs dépenses. La Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières (Fnesi) alerte sur un risque de précarité susceptible de conduire à des abandons de formation.
Un supplément de 506,07 €. Tel est le montant dont devront s’acquitter les étudiants en soins infirmiers lors de cette rentrée. Une augmentation qui dépasse celles que subissent également d’autres filières médicales, d’après la Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières (Fnesi). Ainsi, 7 jeunes sur 10 envisagent d’abandonner leur formation : « pour 16,49% d’entre eux la raison principale est la précarité étudiante. », souligne cette association.
Elle s’indigne tout particulièrement que ces futurs professionnels doivent payer de leur poche leurs tenues de stage alors qu’une instruction interministérielle issue de la crise Covid prévoit que leur fourniture et leur entretien incombent aux établissements. Cinq ans plus tard, trop peu se conforment à cette disposition et les étudiants doivent débourser entre 80 et 120 € par an pour se procurer deux à trois tenues. Une injustice que dénonce la Fnesi puisque les soignants en activité ne supportent pas une telle dépense personnellement. Elle paraît pourtant indispensable afin de protéger les infirmiers mais également les patients des maladies nosocomiales.