Le frelon asiatique : moins de la moitié des piqûres mais les plus graves
La fin de la saison estivale marquera le retour des nids de frelons asiatiques. Ces hyménoptères occasionnent les piqûres les plus graves selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).
Faute de prédateur, le frelon asiatique (Vespa velutina nigrithorax) a essaimé dans tous les départements de France, depuis vingt ans. Plus petit que son cousin européen, il s’en distingue par un anneau abdominal et des pattes jaunes. Il se montre également plus agressif et à l’origine de piqûres successives car son dard reste en place.
Pour cerner l’envenimation liée à ces frelons, l’Anses a étudié 6 022 appels aux centres anti-poison et 179 141 passages aux urgences, consécutifs à des piqûres d’hyménoptères, entre 2014 et 2023. « Les frelons étaient responsables de 38 % des formes graves, alors qu’ils ne représentaient que 25 % des piqûres », s’inquiète l’Agence. Les personnes âgées de 20 à 39 ans sont les plus piquées.
Ces attaques provoquent « une douleur, une rougeur, un gonflement local et des signes généraux (vomissements, diarrhée, maux de tête, chute de la tension artérielle…) d’autant plus intenses que le nombre de piqûres est élevé », note l’Anses.
Cependant, la réaction allergique est redoutée car elle peut entraîner des symptômes « oro-pharyngés (œdème de la gorge), cardiovasculaires (chute brutale de la tension artérielle) qui peuvent être mortels en l’absence de prise en charge médicale immédiate. »
Par ailleurs, l’étude fait en évidence l’existence « des lésions oculaires parfois graves observées chez des sapeurs-pompiers ou des professionnels de la lutte contre les nids, après contact direct avec un liquide autre que du venin. »
En cas d’attaque, tout symptôme s’aggravant ou toute situation de piqûres multiples nécessite un appel aux urgences et, en cas d’allergie grave, une auto-injection d’adrénaline.
