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BSPP, un bilan 2022 en hausse

La BSPP a sorti son rapport d’activité 2022. Après deux années marquées par la pandémie de COVID-19, l’année 2022 a vu le retour à une activité opérationnelle classique pour la Brigade.

La Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) a sorti son rapport d’activité 2022. L’année dernière, 498 162 interventions ont été réalisées, soit 1 365 interventions par jour, ou une intervention par minute. Cela représente une augmentation de 7 % par rapport à 2021 et une baisse de 1,8 % par rapport à 2019, avant la pandémie. L’activité opérationnelle est donc au-dessus du modèle Brigade construit pour 450 000 interventions par an.

Autres chiffres clés de 2022 :

– 412 224 interventions pour secours à victimes (+ 8 % par rapport à 2021) ;

– 11 838 interventions pour incendies (+ 10 % par rapport à 2021) ;

– 25 899 interventions pour accidents de circulation (+ 3 % par rapport à 2021) ;

– Les interventions pour agressions par armes blanches et armes à feu poursuivent leur hausse avec + 154 % par rapport à 2019 ;

– 33 259 personnes sauvées ;

– 27 289 victimes en urgence absolue prises en charge ;

– 176 sapeurs-pompiers de Paris agressés ;

– 106 sapeurs-pompiers de Paris blessés sur intervention ;

– 6 minutes de délai moyen de présentation ;

– 54 minutes de durée moyenne d’intervention de secours à victime ;

– 89 minutes de durée moyenne d’intervention feu ;

– 1 339 561 appels décrochés par un pompier au premier niveau de la Plateforme d’appels d’urgence (PFAU), soit 3 670 appels par jour (+ 7 % par rapport à 2021).

Deux avancées majeures en 2022  :

– Prix de l’audace « armée de terre » 2022 pour la lance diphasique de la BSPP : un procédé innovant de fragmentation hydropneumatique de l’eau. Ce dispositif permet de diviser par cinq le besoin en eau dans la lutte contre les incendies, tout en assurant une meilleure protection. Deux années d’effort auront permis d’aboutir à la réalisation, fin 2022, d’un premier démonstrateur opérationnel ;

– Porté depuis 2007, un vaste programme d’aménagement de type campus au profit de la BSPP s’est concrétisé. Le site est situé à 15 km au sud-est de Paris, s’étend sur 13 hectares et regroupe l’école des sapeurs-pompiers de Paris et son état-major, plusieurs services logistiques, la régie et des ateliers de maintenance de proximité des engins.

Néanmoins, dans son analyse des interventions, majoritairement du secours de victime, la BSPP relève que 20 % d’entre elles sont en réalité évitables et ne nécessitent pas l’envoi en urgence d’un moyen sapeur-pompier. Cela générerait plusieurs dégradations :

– dégradation de la couverture opérationnelle quand des engins mobilisés pour des interventions évitables ne sont plus disponibles pour des cas réellement urgents ;

– diminution de l’excellence opérationnelle quand les sapeurs-pompiers n’ont plus le temps de faire leur préparation opérationnelle ;

– usure accélérée des matériels et des personnels.

Nicolas Lefebvre

Journaliste dans la presse économique depuis 2002, il publie également un livre d’investigation aux éditions de l’Archipel en 2010. Secouriste bénévole, sauveteur aquatique et moniteur de premiers secours entre 2004 et 2018, il consacre sa maîtrise d’Histoire contemporaine à l’institutionnalisation du secourisme au sortir de la seconde guerre mondiale.En 2011, il fonde Oxygène Editions afin de publier Secours Mag, puis en 2017, SST Mag. Il assure aujourd’hui la rédaction en chef de ces deux titres de presse professionnelle.

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