L’incendie domestique : un risque mal connu.
Jeudi 26 novembre, l’Observatoire de la sécurité des foyers a tenu une web-conférence sur le sujet de l’incendie domestique.
Fondé par les sociétés Covéa (groupement d’assurances), Vérisure (télésurveillance) et Saretec (expertise de sinistres), l’observatoire de la sécurité des foyers se fixe un objectif : contribuer à une meilleure connaissance des risques et à leur prévention auprès du grand public. Cette année, il a voulu faire le point sur l’appréhension du risque incendie domestique par la population française. Une enquête en ce sens diligentée par l’Observatoire et réalisée par OpinionWay, a rappelé quelques chiffres intéressants : un incendie se déclare à domicile toutes les deux minutes, ils sont la cause de 200 à 300 décès par an et 70% de ces sinistres se déclarent la nuit.
Jean-Vincent Raymondis, directeur général adjoint de Saretec France, rappelle « qu’en ces périodes de confinement, où nous sommes beaucoup plus à la maison que d’habitude, le risque incendie est augmenté ». Autre facteur, plutôt inquiétant, que nous apprend l’étude : la perception du risque incendie à domicile est sous-estimée par les Français. 88% d’entre eux pensent qu’un tel sinistre ne leur arrivera jamais. Et un Français sur quatre ignore encore le caractère obligatoire de l’installation d’un détecteur de fumée chez soi (loi Morange). D’autant que ceux qui connaissent cette obligation considèrent pour beaucoup que le détecteur de fumée représente beaucoup d’inconvénients : déclenchements intempestifs, nécessité de tester et changer les piles régulièrement, etc.
La France a donc encore beaucoup de travail à faire pour sensibiliser et responsabiliser sa population au risque incendie en particulier, et aux risques de la vie courante en général. Pour tenter d’améliorer la situation, l’Observatoire de la sécurité des foyers a publié un Livre Blanc, consultable ici : https://osf.emyl-design.org/Observatoire-des-incendies-domestiques.html#p=1