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Assemblée générale des sapeurs-pompiers de France

Réunis en Assemblée générale au Rex (Paris), en petit comité, Covid oblige, les membres de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France ont pu entendre le traditionnel discours de leur président, Grégory Allione.

Malgré l’annulation du Congrès national édition 2020 à Marseille, la FNSPF a tenu son assemblée générale vendredi 16 octobre, à Paris exceptionnellement. Le président de la République, Emmanuel Macron, n’a pas pu se joindre à cet événement, malgré son intention prononcée d’y être.

Ceci n’a pas empêché Grégory Allione de porter publiquement son cahier de doléances. Fourni, comme de coutume, en voici quelques lignes.

C’est d’abord l’adaptation nécessaire des forces de secours au changement climatique que le président de la FNSPF a tenu à souligner. Face à des feux de forêt de plus en plus violents, des phénomènes météorologiques dévastateurs, les sapeurs-pompiers se doivent d’être préparés. Sur le plan matériel, humain, et organisationnel. Ce qui demande notamment une disponibilité importante des femmes et des hommes qui oeuvrent sous l’uniforme. En première ligne, les SP volontaires, pour lesquels la FNSPF demande la création d’une autorisation légale d’absence de 8 jours par an, comme pour les réservistes opérationnels.

La nécessité de renforcer la capacité opérationnelle face aux crises sanitaires s’est avérée être un point central du discours de Grégory Allione.

La question du pilotage a forcément retenu l’attention. « Le pilotage opérationnel doit revenir au seul ministre de l’Intérieur, et aux préfets de département », a annoncé le président de la FNSPF. Prenant ensuite comme référence la Loi sur l’aide médicale urgente de 1986 qui régit encore aujourd’hui notre système d’aide médicale urgente, Grégory Allione a rappelé la nécessité absolue de revoir cette organisation.  « Nous n’avons plus la même société face à nous, pas les mêmes enjeux ». Alors qu’ils réalisent plus de 80 % du secours d’urgence aux personnes, les sapeurs-pompiers ne veulent plus « être de simples effecteurs du SAMU ».

C’est ainsi que le président Allione s’est prononcé sans surprise pour la défense d’un numéro unique, le 112, pour toutes les urgences, conservant le 116-117 pour les demandes non-urgentes. Avec des plateformes communes de réception des appels, regroupant pompiers, Samu, et Police, c’est aussi une meilleure coordination des secours qui verrait le jour, et permettrait de « déclencher le meilleur train dès le départ ».

Reconnaissance de leur statut de véritables « techniciens du secours d’urgence », défense du volontariat chez les sapeurs-pompiers, numéro unique… Au final, peu de surprises dans les doléances exprimées par le président de la FNSPF. La Fédération garde le cap qu’elle s’est fixée il y a maintenant plusieurs années, même si certains regrettent d’ailleurs que le bateau n’avance pas assez vite, faute de décisions et de positionnement clair de la part des plus hautes instances.
Mercredi 21 octobre prochain, Grégory Allione ira défendre ses positions à l’Elysée. Affaire à suivre.

Pour revoir le discours, c’est ici

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