Alerte aux populations : la France se modernise
Véritable serpent de mer, le sujet de l’alerte aux populations est ressorti récemment de l’escarcelle du Gouvernement.
Quasiment un an après l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a annoncé le déploiement d’un nouvel outil d’information et d’alerte des populations par téléphone mobile, en cas de sinistre majeur. “Nous devons moderniser la façon dont nous renseignons la population”, a affirmé le ministre. Il a ainsi déclaré qu’un système d’envoi de SMS, couplé à une technologie de cell broadcast (permettant d’envoyer une notification sonore sur un téléphone même en veille), sera développé d’ici 2022 ; échéance qui s’avère être une obligation européenne.
La France a longtemps balbutié dans le choix de son système d’alerte aux populations. Reposant jusqu’à présent sur un réseau de sirènes plus ou moins fonctionnelles, et qui restera d’actualité malgré le déploiement du nouvel outil, il avait été décidé en 2016 de développer l’application SAIP. Mais le flop constaté en raison d’un nombre très faible de téléchargements (seules les personnes ayant téléchargé l’application pouvaient être alertées) avait incité le Gouvernement à faire machine arrière en 2018.