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Un livre à la loupe #53 : Quand un sapeur-pompier devient romancier

Sapeur-pompier professionnel, Didier Bonnet est chef d’état-major à la direction départementale du Pas-de-Calais.

Propos recueillis par Yann Bellon

 

 

 

À 58 ans, Didier Bonnet a derrière lui une longue et riche carrière de sapeur-pompier. Après avoir effectué son service militaire au sein de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) en 1978, il devient sapeur-pompier volontaire, puis sapeur-pompier professionnel en 1984. Il gravit les échelons et monte en grade après avoir passé avec succès le concours d’officier en 1996. Aujourd’hui lieutenant-colonel chef d’état-major à la direction départementale du Pas-de-Calais (62), il est l’auteur d’un polar qui se déroule pendant le « siècle des Lumières », quelques années avant l’avènement de la Révolution française. Au Château de Créminil, le marquis de Sainte-Croix apprend que sa fille adoptive se prostitue. Au déshonneur s’ajoute bientôt une terrible nouvelle : la jeune femme a été assassinée. D’autres victimes suivront. Ces crimes sont-ils liés ? Deux enquêteurs se lanceront à la recherche du meurtrier pour tenter de trouver la vérité.
Le déshonneur des Sainte-Croix, 204 pages, Ravet-Anceau, 10,50€

 

 

« Je doute beaucoup avant et après avoir écrit. Jamais pendant… »

 

Comment vous êtes-vous lancé dans l’aventure que constitue l’écriture d’un roman ?

J’ai toujours été passionné par l’écriture. J’ai commencé à écrire ma première histoire à 17 ans. Les deux protagonistes principaux étaient très semblables à ceux de mon premier roman qui se déroule à Arras au XVIIIe siècle. Adrien Leboeuf et Bartholomée Diacre sont deux enquêteurs qui se complètent. Le premier a une intelligence hors du commun, tandis que le second possède une force herculéenne. Ils vont tenter de démasquer un tueur coupable d’assassinats sur des jeunes femmes.

 

Pourquoi situer votre livre au XVIIIe siècle ?

J’ai toujours été attiré par cette période trouble antérieure à la Révolution. C’est une ère qui est faite de bruits, de fureur, d’insécurité… À l’époque aussi, les accidents ou les évènements de grande ampleur (incendies, tempêtes…) n’ont pas les mêmes conséquences qu’aujourd’hui. Les habitations ne sont pas bâties avec des matériaux résistants. Et les moyens de lutte, contre l’incendie par exemple, sont eux aussi beaucoup plus rudimentaires. Pour les habitants, l’impact de tels évènements est d’autant plus important. Ils laissent des traces durables.

 

Avez-vous envisagé de renouveler l’expérience ?

J’ai d’ores et déjà envoyé mon deuxième manuscrit. Le livre devrait être publié au premier trimestre 2020. Ce sera la suite des aventures d’Adrien Leboeuf et Bartholomée Diacre. Les deux enquêteurs partiront à la recherche d’un seigneur japonais disparu mystérieusement entre Arras et Brest. Je réfléchis aussi à mon troisième livre. Il pourrait avoir pour cadre l’environnement de la pêche, ou se dérouler dans le milieu des armateurs. À moins qu’il raconte une catastrophe se produisant dans une mine de charbon. L’avantage avec l’écriture c’est qu’une fois lancée, les idées ne manquent pas…

 

Sapeur-pompier professionnel, Didier Bonnet est chef d’état-major à la direction départementale du Pas-de-Calais.

 

 

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