Incendie de Lubrizol : l’inquiétude monte
Une semaine après l’incendie de l’usine Lubrizol, dans la région de Rouen (76), les conséquences sanitaires inquiètent de plus en plus les habitants de la région mais aussi les primo-intervenants, pompiers et forces de l’ordre.
Le 26 septembre 2019, les habitants de la région de Rouen découvrent au réveil un gigantesque panache de fumée noire. La cause : un incendie qui ravage l’usine de la société Lubrizol, un site classé Sevezo II, fabriquant d’additifs chimiques pour des lubrifiants. Long de 22 km et large de 6 km, le panache répand des suies et des résidus. La préfecture de Seine-Maritime prend différentes décisions de protection (circulation restreinte, déclenchement du plan POLMAR, information de la population) et diffuse des messages de prévention.
Mais une semaine après l’incendie, l’inquiétude ne fait qu’augmenter vis-à-vis des conséquences sanitaires de cet incendie. Dans les premières heures, de nombreuses personnes se plaignent de nausées, de vomissements et de gênes respiratoires. Les primo-intervenants, pompiers et forces de l’ordre, semblent de ne pas être épargnés et les témoignages se multiplient, à l’image de celui-ci diffusé par France 3 :
Le pompier qui témoigne anonymement indique que les intervenants ne sont équipés que de “masques en papier”. Il précise également que le port de ce masque s’est fait “à l’initiative de chaque pompier” et pas sur une consigne de commandement. Toujours sur France 3, un autre pompier pointe du doigt cette absence de consigne. Des policiers relatent également cet état de fait et indiquent des symptômes.
Pour tenter de répondre aux interrogations des uns et des autres, le gouvernement a mis en place un site internet dont le nom sonne comme un message de persuasion : https://www.gouvernement.fr/transparence-rouen. Mais si les autorités publiques continuent à diffuser des messages rassurants, les témoignages, quant à eux continuent de se multiplier, et font émerger des inquiétudes de plus en plus fortes.