La médecine de catastrophe tient son ouvrage référence
Précis de médecine de catastrophe, Henri Julien, éditions Lavoisier, 992 pages. Prix TTC : 119 €.
Le médecin général Henri Julien a réuni autour de lui un collège d’experts français et internationaux pour élaborer cet ouvrage collectif. Y sont notamment définies et classifiées les différentes catastrophes de grande ampleur (naturelles, technologiques, sociales, sanitaires, informatiques). Le livre traite également des nouvelles menaces que sont les changements climatiques ou les risques infectieux avec la réémergence de certaines affections ou la survenue de formes nouvelles favorisées par la rapidité de propagation liée aux déplacements humains. Sans oublier bien sûr l’accroissement des multiples formes d’action du terrorisme face auxquelles les professionnels du secours doivent aujourd’hui adapter leur préparation et leurs dispositifs d’intervention, aussi bien dans leur organisation (Plan ORSEC/NOVI, plan rouge Alpha, etc.) que dans la mise en œuvre de doctrines de soin (damage control) et de techniques spécifiques (relevage de victimes blastées, garrots tourniquets, pansements compressifs, triage, etc.)
L’Auteur
© Nicolas Lefebvre
Ancien médecin chef de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) et président de la Société française de médecine de catastrophe (SFMC), Henri Julien est le coordinateur du Précis de médecine de catastrophe.
“ Remettre la médecine de catastrophe à la page ”
Pourquoi sortir un ouvrage consacré à la médecine de catastrophe en 2017 ?
Le premier manuel de médecine de catastrophe a été publié en 1986. En 1996, Pierre Huguenard a publié un traité de médecine de catastrophe. Il n’y avait pas eu depuis d’ouvrage réactualisé. Or, la médecine de catastrophe a considérablement évolué ces dernières années.
Quelles sont ces évolutions ?
La multiplication et la diversification des interventions ont entraîné des changements en terme d’organisation des secours et de soutien logistique. Sans oublier bien sûr les techniques médicales qui ont considérablement évolué au fil du temps ! La résurgence des attentats a mis en lumière la notion de damage control. Résultat : le garrot tourniquet est aujourd’hui un équipement incontournable utilisé par les acteurs du secours pour stopper les hémorragies en présence de nombreuses victimes. Or, il y a quelques années, la pose d’un garrot n’était effectuée qu’en dernier recours. Il y a eu bien d’autres évolutions, comme pour le triage qui, en 1983, était considéré comme un acte médical.
A qui s’adresse votre ouvrage ?
A toute personne concernée par le fait catastrophe et qui désire en connaître les mécanismes et ses effets pour s’en protéger. Autant de problématiques qui intéresseront les personnels de santé, les professionnels du secours, mais aussi les juges, les magistrats et les personnels administratifs.
