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DIAL, la balise à portée de mains

Dispositif individuel d’alerte et de localisation, le DIAL a été développé par la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), en partenariat avec Do-Data, start-up spécialisée dans la conception d’objets connectés. Il vise à retrouver dans les meilleurs délais des pratiquants d’activités nautiques.

Une présentation en grande pompe. Le DIAL a fait sa première apparition officielle au salon nautique international de Paris le 10 décembre dernier en compagnie de Philippe Starck et de François Gabart. En effet, la SNSM a fait appel au célèbre designer pour dessiner les lignes de ce bracelet connecté, tandis que le navigateur est le parrain de ce nouveau dispositif qui doit permettre de porter secours à tout pratiquant de la mer qui serait en difficulté, et situé dans une zone jusqu’à 10 miles nautiques des côtes.

 

Une balise au poignet

« La température du corps humain baisse 25 fois plus vite dans l’eau que dans l’air. Face au risque d’hypothermie de la victime, il faut intervenir au plus vite », souligne Marc Sauvagnac, directeur général de la SNSM. Destiné à tous les pratiquants d’activités nautiques (plaisanciers, baigneurs, loueurs d’équipements de loisirs comme une planche à voile ou de surf, etc.), le DIAL est un bracelet orange, souple, et hautement résistant qui intègre une balise fonctionnant à partir de la technologie GSM, via une carte SIM multi-opérateurs utilisable par abonnement (pour 80 heures d’usage) rechargeable dans 36 pays européens. Disposant d’une autonomie de 12 heures maximum de couverture réseau, le DIAL comprend un GPS qui émet un signal continu. Lorsqu’une personne est en difficulté en mer ou égarée sur une plage, il lui suffit d’appuyer sur la partie centrale du bracelet pour prévenir son ou ses référents (famille, amis, etc.). Grâce à l’application dédiée, ces derniers reçoivent l’alerte (appel, SMS, etc.) sur leur smartphone et peuvent visualiser en temps réel où se trouve la victime. Et prévenir les services de secours compétents (CROSS, pompiers, etc.) grâce aux numéros d’urgence préenregistrés dans l’application. Si le porteur du bracelet est en mer, l’appel du référent au 196 déclenche l’envoi automatique d’un mail au CROSS. Le message comprend notamment un lien hypertexte permettant de repérer précisément où se situe la victime en mer et de suivre sa trajectoire suivant les vents et courants. Objectif : réduire les délais d’intervention des secours. L’introduction du DIAL doit également permettre de réduire les fausses alertes dues aux inquiétudes des proches, et de faciliter la surveillance des enfants. Près de 3 000 d’entre eux s’égarent en effet chaque été sur les plages du littoral mobilisant ainsi des nageurs sauveteurs pour les retrouver. Il faudra débourser 119 euros pour faire l’acquisition du DIAL. Un investissement pour que tous, sauveteurs et impliqués, s’y retrouvent. 

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