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Secours Expo 2016 : Sauvetage secourisme du travail, SST : un acteur incontournable

Il y aurait 2,5 millions de sauveteurs secouristes du travail (SST) en France. 6 000 entreprises et 3 000 organismes de formation seraient directement concernés par ce dispositif devenu incontournable en matière de secours et de prévention.

Les aides à domicile sont plus exposées aux risques professionnels que les travailleurs du BTP. Patrick Bozier, INRS

 

“Les chiffres sont en baisse ces dernières années. Pour autant, les statistiques nationales recensent plus de 620 000 accidents du travail en 2013. Dans le même temps, plus de 50 000 salariés sont concernés par une maladie professionnelle, et près de 500 d’entre eux décèdent suite à un accident survenu dans le cadre de leur activité professionnelle », relève Patrick Bozier, chargé du programme CPS PRAP à l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS). Lancé il y a quatre ans, le certificat prévention secours (CPS) fait partie des formations mises en place par l’INRS pour améliorer la gestion et la prévention des risques dans des secteurs d’activité particulièrement exposés. L’objectif est de proposer des dispositifs qui prennent en compte les risques métiers spécifiques des professions visées. « Dans un premier temps, ce sont les métiers de l’aide à domicile et de la propreté qui sont concernés. Il faut savoir que les personnes qui fournissent des aides ou des soins à domicile sont plus exposées que les travailleurs du BTP ! » Une formation CPS à destination des transporteurs routiers est actuellement en phase d’expérimentation. Alors que la formation des sauveteurs secouristes du travail a largement évolué au fil des années (simplification de son contenu, apprentissage axé sur la pratique de gestes), l’objectif à l’avenir est de démultiplier les enseignements tout en préservant leur qualité. « Nous souhaitons également recenser l’efficacité des SST en matière de secours et de prévention. Ce sera le rôle de l’observatoire du secourisme en milieu du travail », explique Sophie Girodit, chargée de programme SST à l’INRS. Cette structure collectera des informations auprès d’organismes de formation afin de mesurer l’impact positif (nombre d’accidents en entreprise évités, limitation de leur gravité, etc.) des 2,5 millions de SST.

Pascal François

 

Les intervenants

• Isabelle Laffont-Faust, directrice du travail adjointe à la Direction générale du travail

• Sophie Girodit, chargée du programme SST à l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS)

• Patrick Bozier, chargé du programme CPS PRAP à l’INRS

• Philippe Maquin, président de l’Union nationale des formateurs en sécurité (UNAFOS)

• Patrick Heye, ingénieur conseil à la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) de Bretagne

• Dr Rozenn Dulieu, responsable nationale de la mission secourisme du groupe EDF France

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