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Secours Expo 2016 : Formation grand public « Adapter les formations au profil du public »

Après avoir retracé un historique des formations au secourisme et abordé les recommandations scientifiques internationales attendues en 2015, cette conférence consacrée à la formation du grand public a permis d’évoquer les progrès et les initiatives mises en œuvre en la matière.

Mettre en place des modèles pédagogiques qui facilitent la mémorisation. Pr Christine Ammirati, ANCESU

 

La multiplication des formations au secourisme représente-t-elle un frein ou au contraire un avantage dans l’apprentissage des gestes de premiers secours aux citoyens ? « Si on veut multiplier les formations auprès de tous les publics, il faut engager une réflexion sur les questions de coût », estime le commandant Fabian Testa, chef de la section secourisme à la DGSCGC. Dès lors, deux questions se posent : l’enseignement doit-il être gratuit ? Dans ce cas la prise en charge financière serait assurée par l’Etat. Ou est-ce aux particuliers de financer eux-mêmes leur formation ? Le commandant Testa se garde de répondre directement, mais met en évidence la difficulté qui se pose quant au nombre de formateurs disponibles. Il relève les progrès qui ont été enregistrés ces dernières années en matière de formation grand public. « Depuis 2012, les organismes disposent d’une totale liberté pédagogique. L’objectif est que les formateurs puissent multiplier et contextualiser les enseignements afin de les adapter au profil des populations visées. » L’autre avancée concerne l’utilisation de dispositifs complémentaires, comme le e-learning et les outils de formation de masse. Autant de supports qui permettent de réduire les temps de formation, et qui ont un effet multiplicateur. En effet, les personnes qui ont suivi l’instruction peuvent s’entraîner à nouveau et partager leurs connaissances avec leurs proches. « Pour faire avancer la formation de masse au secourisme, il faut dédramatiser la pratique du geste de secours et mettre en place des modèles pédagogiques qui facilitent la mémorisation », souligne le professeur Christine Ammirati, présidente de l’ANCESU. Quel serait le meilleur modèle ? Patrick Chavada (ANIMS) considère qu’il faut contextualiser au maximum.

Pascal François

 

Les intervenants

• Dr Jacques Hascoët, membre de la commission scientifique de l’observatoire national du secourisme et administrateur de l’Association nationale des instructeurs et moniteurs de secourisme (ANIMS).

• Dr Pascal Cassan, médecin conseiller national à la Croix-Rouge française et membre du comité exécutif du Conseil européen de réanimation (ERC)

• Commandant Fabian Testa, chef de la section secourisme à la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC)

• Patricia Bristol, en charge du secourisme à l’Education nationale

• Jean-Pierre Leleux, Sénateur des Alpes-Maritimes, promoteur de la loi sur le secourisme au permis de conduire

• Christophe Talmet, responsable national de la formation à la Croix-Rouge française

• Rémi Kauffmann, président de l’Union nationale des gestes qui sauvent

• Patrick Chavada, secrétaire général de l’ANIMS

• Pr Christine Ammirati, présidente de l’Association nationale des centres d’enseignement des soins d’urgence (ANCESU)

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