Plan santé 2022 : quelles mesures annoncées ?
Le président de la République, Emmanuel Macron, et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ont présenté mardi 18 septembre un grand plan santé. Doté d’un budget de 3,4 milliards d’euros, ce plan intitulé “Ma santé 2022” prévoit une profonde restructuration du système de santé français.
Une vaste réforme du système de santé pour améliorer l’offre de soins à l’hôpital comme à la ville. C’est l’objectif du grand plan santé qui comprend une cinquantaine de mesures. Annoncée dès lundi, la fin du numérus clausus à partir de 2020 a été confirmée par le président de la République. Résultat : il n’y aura plus de limitation en terme de nombre pour les étudiants admis en deuxième année. Si cette mesure vise à augmenter la ressource médicale disponible, elle ne sera néanmoins effective que d’ici 15 ans.
Une restructuration en profondeur
Autre annonce : la création d’un nouveau métier, l’assistant médical. Celui-ci devra notamment permettre de libérer du temps aux médecins libéraux afin que ces derniers puissent se concentrer sur le coeur de leur activité. Le plan prévoit l’instauration de 4 000 postes d’assistants médicaux d’ici 2022 déployés en priorité dans les déserts médicaux. Il est également prévu dans ces territoires le déploiement de 400 postes supplémentaires de médecins généralistes.
Pour soulager les urgences et raccourcir les délais d’attente pour les patients requérant un rendez-vous médical, le plan préconise une réorganisation du système de santé. Les professionnels, médecins libéraux et hospitaliers, ainsi que les soignants d’un même territoire sont appelés à se regrouper au sein de communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) pour répondre à la demande de soins de proximité. Objectif : que les patients puissent avoir accès à un professionnel de santé de 8h à 20h. Cette permanence des soins en ville doit permettre de désengorger les services d’urgence hospitaliers.
Enfin pour garantir la qualité des soins et faciliter le parcours santé des patients, le plan prévoit une restructuration des hôpitaux avec un classement en trois niveaux : soins de proximité, soins spécialisés – essentiellement la MCO (médecine, chirurgie, obstétrique) – et soins ultra spécialisés.
Parmi les sujets qui restent en suspens, la question de la mise en oeuvre d’un numéro unique destiné aux appels d’urgence reste pour l’heure sur la table. Une décision sera prise avant la fin de l’année, sur proposition d’Agnès Buzyn et du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb.