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Etre pompier tue

Un rapport interne à l’administration tend à mettre en évidence une sur-représentation de certains cancers chez les sapeurs-pompiers. Le ministère de l’Intérieur a demandé à son homologue de la Santé de lancer une enquête sur le sujet.

Un rapport non public, commandé par la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL), qui évalue “l’exposition des sapeurs-pompiers aux fumées et à leurs contaminants lors des incendies” tend à montrer que certains cancers seraient surreprésentés chez les sapeurs-pompiers. Il met en évidence une surmortalité modérée pour certains types de cancers (cancer broncho-pulmonaire, cancers de la lèvre-cavité buccale-pharynx, cancers du foie et des voies biliaires intra-hépatiques, du pancréas et des tissus lymphatiques et hématopoïétiques), malgré un un excellent état de santé initial de cette population généralement jeune.

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Suite à ce rapport, le ministère de l’Intérieur a demandé au ministère de la Santé de lancer une enquête pour confirmer ces résultats. “Ce rapport vient contredire d’autres résultats d’études réalisées il y a quelques années, explique le Dr Patrick Hertgen, vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. C’est une étude étonnante qui met en exergue des éléments un peu alarmants. Il est donc nécessaire de creuser ces résultats qui introduisent une réflexion nouvelle sur la surmotalité chez les sapeurs-pompiers”. L’élément particulièrement nouveau serait notamment la mise en cause de particules fines qui se déposent sur les EPI (équipements de protection individuelle) puis qui se libèrent après l’intervention.

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