Un geste à la loupe

Chaque jour des milliers de personnes sont transportées à l’hôpital. Pour les transférer du brancard de l’ambulance vers celui des urgences, il existe de nombreux dispositifs, le plus utilisé, et le plus simple, demeure le drap. De la précision de la technique employée dépend la sécurité de la victime et la protection du dos des professionnels…

D’abord déployée sur les côtes australiennes, la « rescue board » (ou planche de sauvetage) apparaît dans le sud-ouest de la France dans les années 1990. Depuis, cet outil s’est très largement démocratisé sur l’ensemble des sites naturels surveillés, compte tenu de sa fiabilité, de sa rapidité de mise en œuvre, de sa maniabilité – y compris dans les vagues – et de son efficacité.

A la différence de l’adulte, l’arrêt cardio-respiratoire du nourrisson est le plus souvent un arrêt respiratoire « anoxique ». L’oxygénation constitue donc une priorité. C’est ce que rappellent les recommandations 2015 de l’European resuscitation council (ERC) publiées le 15 octobre dernier. Dans le cadre de la prise en charge par un sauveteur isolé, les insufflations précoces sont donc vitales pour le nourrisson avant même la transmission de l’alerte.

Les secours sont régulièrement confrontés à des incendies naissants, en particulier lors d’accidents de la route. Savoir l’éteindre est primordial pour prendre en charge une victime en l’absence des sapeurs-pompiers. Dans les établissements recevant du public ou dans les poids lourds, la réglementation prévoit d’ailleurs la présence d’un extincteur. Encore faut-il savoir l’utiliser…

Lors des accidents graves de la route, les sapeurs-pompiers mettent en œuvre leur savoir-faire en secours routier pour rendre la victime accessible aux secouristes. Mais les opérations de désincarcération doivent être complétées par une sortie contrôlée de la victime pour maintenir l’axe tête-cou-tronc et prévenir toutes aggravations.

Les attentats de 2015 nous ont rappelé que dans des situations exceptionnelles, il faut mettre en œuvre des techniques exceptionnelles. La pose du garrot de fortune est une réponse aux situations dans lesquelles de nombreuses victimes présentent des hémorragies. Cette technique est réservée à des cas rares, mais doit être parfaitement maîtrisée par tous les intervenants.

Le référentiel Premiers secours en montagne (PSM) propose des adaptations des techniques de secourisme « de plaine » à un milieu particulier : la montagne. Ainsi, la pose de l’attelle cervico-thoracique est décrite à deux secouristes et un aide (par exemple un témoin) afin d’assurer le maintien de l’axe tête-cou-tronc tout en permettant de travailler dans des milieux exposés.

De nombreuses méthodes de relevage sont disponibles pour amener une victime, en toute sécurité, sur un brancard ou un plan dur. La technique du “roulement au sol de la victime” est celle indiquée en première intention.

L’ACR du nourrisson nécessite une intervention immédiate et orientée. Depuis quelques années, la Croix-Rouge française réalise des initiations spécifiques pour les enfants et nourrissons (IPSEN). Zoom sur cette technique grand public.

L’arrêt des hémorragies est primordial pour la survie des victimes. Plusieurs méthodes existent, et dépendent de la localisation de l’hémorragie et du dispositif médical utilisé. Le pansement compressif permet de remplacer une compression manuelle avec un mode d’action similaire : exercer une pression directe sur le foyer de l’hémorragie.