Dossier

Si la France a l’habitude de projeter des moyens humains et matériels suite à des catastrophes majeures dans le cadre d’une demande d’aide internationale, il est plus rare qu’elle ait à le faire à l’intérieur de ses propres frontières… à 6 000 kilomètres de la métropole. C’est l’une, mais non la seule, des particularités de cette crise singulière…

Coupée du monde. Confinée dans son appartement lors du passage de l’ouragan Irma, Else Souchard témoigne de l’épisode dramatique que les Antilles françaises ont connu dans la nuit du 6 septembre 2017. Si les tornades sont attendues chaque année à cette période dans cette zone du globe, la force d’Irma a surpris l’ensemble de la population.

« Les Transmissions c’est le nerf de la guerre », disait Sir Winston Churchill lors de la Seconde guerre mondiale. Il est vrai que les moyens de communication sont certainement l’un des compléments indispensable du combattant depuis très longtemps, au même titre que la logistique et l’intendance. Il en est de même pour les services de secours et les forces de sécurité.

Le préfixe néo est à l’origine de plusieurs mots en français exprimant la nouveauté. C’est certainement pour cela qu’on le retrouve dans l’acronyme des nouvelles solutions de communications opérationnelles des gendarmes (NEOGEND) et de la Police nationale (NEOPOL).

Le futur système ne devra oublier personne selon le Général Joël Prieur.

Fort d’une volonté d’ouverture à la concurrence, les concepteurs se sont appuyés sur la norme internationale 3GPP (3rd Generation partnership project). De même, les travaux de la CEPT (Commission européenne des postes et télécommunications) ont permis l’harmonisation des conditions d’usage des bandes de fréquences pour les réseaux de sécurité et de sécurité civile (PPDR). Cette normalisation permet d’espérer une vraie mise en concurrence pour un abaissement des coûts et des sources plus diversifiées pour ce projet.

Si le marché économique lié au développement des véhicules de nouvelle génération augmente exponentiellement ces dernières années, la réponse des sapeurs-pompiers en terme de secours adaptés à ces véhicules a mis du temps à se généraliser. Aujourd’hui, l’offre de formation existe, mais des efforts d’harmonisation sur l’ensemble du territoire sont encore à faire.

Une victime ayant subi un traumatisme violent menaçant son pronostic vital est considérée comme traumatisée grave. Sa survie dépend d’une chaine de soins structurée qui suppose une prise en charge la plus prompte possible avec l’intervention de nombreuses spécialités médicales et chirurgicales. Une organisation efficace implique un moyen d’évacuation sûr et rapide, une structure de soins adaptée et du personnel formé. Cette organisation, appelée « trauma system », repose sur un réseau de « trauma centers » : plateaux techniques qui concentrent l’ensemble des ressources humaines, médicales, et technologiques pour répondre efficacement à la pathologie. Objectif recherché : diriger le patient au bon endroit et dans les meilleurs délais.