Dossier

Fin mars 2015, un Airbus A320 de la compagnie Germanwings s’écrase contre une montagne des Alpes-de-Haute-Provence. 150 personnes périssent dans l’accident. La communauté secouriste, dans son ensemble, est très rapidement mobilisée. Retour sur cette intervention d’ampleur.

Désormais conscients qu’ils font face à une attaque terroriste multisites, les secours s’organisent et mettent en place les plans qu’ils travaillent depuis plusieurs années. Mais l’évolution de la situation rend difficilement compréhensible l’événement dans sa globalité.

Acteurs incontournables du secours en temps de crise, les associatifs se sont mobilisés très rapidement. Engagés dans ce nouveau paradigme, ils ont dû faire appel à leurs capacités d’adaptation.

L’ensemble des intervenants du 13 novembre dernier qualifie d’une même voix le théâtre des opérations comme « une véritable scène de guerre ». Tous se retrouvent quasi exclusivement face à des victimes à lésions balistiques présentant des hémorragies graves.

Les plans étaient prêts, les femmes et les hommes du secours et du soin d’urgence également. Mais l’ampleur de l’événement qui les attendait ce soir-là a surpris l’ensemble de la communauté secouriste.

Quelques semaines après les attentats, chaque entité a réalisé un retour d’expérience. Si l’attaque de Charlie Hebdo avait déjà permis de tirer certaines conclusions, ce récent épisode, d’une ampleur bien supérieure, a suscité de nouvelles réflexions pour les différentes institutions.

La circulaire portant sur le secours d’urgence aux personnes (SUAP) et l’aide médicale urgente (AMU), tant attendue par les principaux acteurs du secours, a été signée le 5 juin dernier. Nouvelle étape dans la feuille de route conjointe établie par les ministères de la Santé et de l’Intérieur, cette circulaire (ré)affirme certains principes des missions de SUAP et les conditions d’exercice de la collaboration entre les SAMU et les SDIS. Mais certaines tensions persistent…

Depuis le 8 juillet dernier, les missions de protection civile proposées dans le cadre du service civique ont considérablement évolué. Les volontaires, jusqu’alors dévolus à des tâches non opérationnelles, peuvent désormais intégrer des équipes de secours sous certaines conditions.