Saturation des urgences : trois heures d’attente en moyenne
Cette durée moyenne varie cependant fortement selon les régions et elle n’est pas le seul marqueur différenciant d’après les premiers résultats de l’enquête « Urgences 2023 ».
La polémique récurrente autour de l’égalité des citoyens face à la prise en charge médicale d’urgence pourrait bien rebondir avec cette étude de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). Ce service du ministère de la santé et des solidarités a exploité les premiers résultats régionaux du volet « Patient » de l’enquête Urgences 2023. Autrement dit, des informations concernant les patients qui ont été accueillis dans les services d’urgence, le mardi 13 juin 2023.
Bien qu’il s’agisse d’une journée d’activité moyenne, ils y ont passé plus de trois heures en moyenne. Avec de fortes variations régionales puisque ce laps de temps était de 2h30 en Normandie contre 3h50 en Pays-de-la-Loire et même de 4 h dans les Drom (hors Mayotte). La Drees précise cependant que cette durée « comprend le temps passé avec des soignants ainsi que les temps d’attente entre les différentes étapes de la prise en charge. »
Seuls 16 % des patients se sont rendus aux urgences après avoir contacté le Samu. Dans 47 % des cas, c’est un médecin ou un véhicule de secours qui les a dirigés vers les urgences. Cependant, 21 % s’y sont présentés en raison de difficultés à obtenir un rendez-vous médical. Ce phénomène s’accentue en Corse et en Ile-de-France (25 % des patients).
Enfin, la plupart des admis aux urgences en sont ressortis après l’examen médical : 15 % seulement ont été hospitalisés dans la foulée.
