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A Mayotte, la Fédération nationale de protection civile aide les collectivités à se doter de plans communaux de sauvegarde

Un an après le passage du cyclone Chido à Mayotte, l’heure est encore à la reconstruction mais aussi à la préparation des prochaines crises. Objectif : rendre la population et les autorités locales plus résilientes. Telle est la mission dont s’acquitte sur place la Fédération nationale de protection civile.

A Mayotte, la question que chacun se pose n’est pas de savoir s’il y aura un prochain cyclone mais quand. Et surtout comment s’y préparer. Telle est la mission que remplit une équipe de la Fédération nationale de la protection civile (FNPC), qui était présente sur place au mois d’octobre. Dans le cadre d’un partenariat signé, en juillet 2025, avec l’Association des maires de France, il s’agit d’appuyer deux collectivités locales : la commune de Pamandzi et la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte (composée des communes de Acoua, Bandraboua, Koungou, et Mtsamboro) dans l’élaboration de leur plan communal ou intercommunal de sauvegarde.

Deux points à corriger

La FNPC, qui était très investie dans le dispositif de secours au moment du cyclone, en a tiré un retour d’expérience utile, notamment deux points à améliorer : le maintien des communications et l’alerte de la population. « L’un des premiers axes, c’est typiquement de déterminer soit un mode de communication radio robuste, et ça c’est très important, qui fonctionnerait malgré un cyclone, ou alors des téléphones satellitaires. », évoque Rafael Alves, chef de projet gestion des risques au sein de la coordination nationale des opérations de la FNPC. Quant à l’alerte de la population, le RETEX montre une mauvaise utilisation des sirènes et des réactions parfois inappropriées de la part des habitants. « Beaucoup d’alertes ont été données mais la population a attendu que le cyclone passe pour se rendre dans les centres d’émergence d’urgence », relève le chef de projet gestion des risques. Des actions de sensibilisation sont envisagées pour que chacun devienne attentif aux messages d’alerte et suive les consignes pour se mettre à l’abri.

Une résilience plus large

Cependant, ce travail sur les plans communaux de sauvegarde ne se limite pas aux cyclones. Les PCS doivent permettre aux collectivités de se préparer aux crises, quelles qu’elles soient (inondation, fuite de gaz…). «  La meilleure façon de faire, c’est d’activer une cellule de crise et le poste intercommunal de coordination », préconise le spécialiste de la FNPC. Ces deux instances devront travailler de concert pour remonter des informations du terrain et décider ensuite des moyens à déployer. Un travail de longue haleine, estime Rafael Alves : « On se donne un an pour arriver quand même à des plans qui soient vraiment robustes. »

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