Moins d’accidents dans les SDIS mais des blessés plus graves
Au cours de l’année 2024, les accidents des personnels des SDIS ont diminué de 3,4 %. Cependant, leur gravité continue à augmenter (+5 % en cinq ans), d’après Relyens. L ‘assureur met l’accent sur la nécessité d’accompagner les sapeurs-pompiers de retour après des périodes d’absence qui s’allongent.
Pour dresser son panorama 2025 du maintien et retour à l’emploi, l’assureur Relyens a pu exploiter des données provenant de 49 SDIS et de 55 000 agents. Des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires mais également des agents techniques. Leur pourcentage d’accidents grave a augmenté respectivement de 5 % et de 6 %.
Les secours aux personnes (86 % de l’activité) ont occasionné le plus d’arrêts or leur durée a augmenté. Elle atteint 45 jours en moyenne voire davantage après 50 ans. Quant aux accidents de circulation, ils ont eu les conséquences les plus graves.
Dans le cas des sapeurs-pompiers, les accidents les plus courants sont survenus lors des entraînements. « Une part importante des arrêts pourrait être évitée : la majorité des incidents survient en caserne, souvent lors d’activités physiques, et les arrêts longs se concentrent sur certains profils à fort niveau d’exposition », indique Relyens. L’assureur invite ainsi les SDIS à prendre des mesures de prévention : révision des pratiques d’entraînement, détection des signes d’usure professionnelle et, au besoin, basculement vers d’autres missions…
Eviter les rechutes
En outre, avec l’allongement des durées d’arrêt, il devient indispensable d’accompagner les agents pour préparer leur retour en activité. Chez les sapeurs-pompiers professionnels ayant bénéficié d’un tel accompagnement, Relyens a observé une diminution de leur taux de rechute de 7,5 % à 4,9 % en un an. Ce progrès implique de maintenir un lien avec les agents absents, notamment en désignant un référent, en proposant des points de contact réguliers, en maintenant des échanges d’information.
Lors du retour au travail, un protocole de reprise avec évaluation médicale permet une remise en condition physique progressive. Les missions devront également être adaptées pour que se réinstaure la confiance. Celle du sapeur-pompier concerné mais également celle de ses camarades à son égard dans une logique de soutien collective.
