Hausse des troubles dépressifs et suicidaires des jeunes depuis la Covid-19
Depuis la Covid-19, les symptômes dépressifs reculent au sein de l’ensemble de la population mais leurs formes sévères ainsi que les pensées suicidaires augmentent parmi les jeunes âgés de 15-24 ans.
En examinant l’évolution de la santé mentale des Français, entre 2020 et 2022, la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) dresse un constat global encourageant. Les symptômes dépressifs ont diminué de 10,6 % à 9,6 % de la population selon l’étude Epicov réalisée auprès d’un panel de 64 423 personnes.
Cependant, cette tendance masque une grande disparité de situations, notamment le développement des symptômes dépressifs graves et des pensées suicidaires. Il concerne particulièrement les jeunes appartenant à la tranche d’âge des 15-24 ans et, plus encore, les jeunes femmes. Près de 9 % ont eu des pensées suicidaires au cours des douze derniers mois, soit près de trois fois plus que dans l’ensemble de la population. En comparant avec la période précédant la Covid-19, le constat devient plus marqué encore : 13,5 % des jeunes femmes ont connu de telles pensées.
Même disparité en ce qui concerne les syndromes dépressifs qui affectent 17 % de ce groupe contre 11 % des jeunes hommes.
Cependant, l’âge et le genre ne constituent pas les seules caractéristiques de ces profils à risque. L’étude Epicov mentionne également un lien avec les personnes en situation de fragilité financière.
Par ailleurs, ces atteintes psychologiques peuvent se trouver tempérées par la présence de proches sur qui l’on peut compter. A l’inverse, « moins le soutien social est important, plus le risque de présenter un syndrome dépressif est élevé », précise la Drees.
