Bientôt une formation de la population aux premiers secours ?
Après avoir franchi toutes les étapes du travail parlementaire, une proposition de loi en ce sens vient d’être retirée. Selon son auteur, le député Salvatore Castiglione, ce ne serait que partie remise.
« Faute de temps, l’examen de ma PPL Gestes premiers secours n’a pas pu être mené jusqu’à son terme @GroupeLIOT_An. J’ai eu l’assurance qu’elle pourrait être examinée dans le cadre d’un autre véhicule législatif. J’y veillerai personnellement. C’est une attente forte du terrain », justifiait sur X, Salvatore Castiglione (groupe Liot, Nord), au lendemain du retrait de sa proposition de loi (PPL).
Ce texte, porté par le député Liot de la 21ème circonscription du Nord, avait pourtant réalisé un sans faute, tout au long de la procédure parlementaire, qui a débuté le 1er avril. De surcroît, le constat concernant l’utilité d’une formation de la population aux premiers secours ne faisait pas polémique. « Chaque année en France, 50 000 personnes subissent un arrêt cardiaque, et seulement 5 % survivent faute d’intervention des témoins présents. Pourtant, les chances de survie atteignent 35 % lorsque les gestes de premiers secours sont correctement pratiqués », rappelait le député, au cours de la séance du 15 mai. Cependant, 40 % de la population française y a été formée soit un taux parmi les plus bas en Europe. Chez nos voisins Allemands, Autrichiens où Norvégiens, il atteint 80 %.
Pour augmenter ce taux, la PPL préconisait trois mesures. Mieux former les élèves et leurs enseignants pour délivrer, en classe de 3ème, une attestation de formation aux premiers secours. Y sensibiliser tous les fonctionnaires et les salariés à l’occasion de leur prise de poste puis tous les cinq ans. Rendre obligatoire une telle formation pour l’obtention du permis de conduire. Cette dernière mesure étant jugée sensible socialement, un délai de cinq ans était prévu pour son entrée en vigueur.
Le retrait de la PPL par son auteur n’a pas encore été suivi d’une date d’inscription d’un nouveau texte à l’ordre du jour. Cependant, le ministre de la santé, Yannick Neuder qui est également cardiologue, a salué l’intérêt de cette PPL et assuré son auteur du soutien du gouvernement lors de l’examen d’un futur texte.