Les sages-femmes en quête de reconnaissance
A l’occasion de la journée internationale des sages-femmes, quatre praticiennes de Seine-Saint-Denis (93) publient une lettre ouverte adressée au président de la République, Emmanuel Macron, et au ministre de la Santé, Olivier Véran. En cette période de crise, elles demandent à ce que leur profession soit reconnue par l’Etat.
Le 5 mai, à l’occasion de la journée internationale des sages-femmes, quatre praticiennes de Seine-Saint-Denis ont publié une lettre ouverte au président de la République et au ministre de la Santé. Présentes pour assurer la santé de leurs patientes, et ce, malgré la crise sanitaire actuelle et la peur de contracter le Coronavirus, les sages-femmes demandent à ce que leur profession soit reconnue par l’Etat. Selon les auteurs de la lettre, « l’absence initiale des sages-femmes dans l’arrêté sur la distribution des masques » et la non attribution de nombreuses primes à ces professionnel(le)s sont les preuves de cette négligence. Exemple : la prime d’attractivité territoriale, versée aux soignants dont la rémunération est égale au salaire médian net de la fonction publique hospitalière (soit 1 933 euros), ne leur est pas attribuée. Or, la rémunération d’une sage-femme de 1er grade est de 1 605 euros net. Autre exemple : en Bourgogne-Franche-Comté, en cette période de crise, une prime est attribuée aux étudiants soignants, mais pas aux étudiants sages-femmes, leur mission « n’étant pas directement liée à l’épidémie ».