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Sainte-Barbe : qui était-elle ?

Traditionnellement Sainte-Barbe est célébrée le 4 décembre. Cette femme dont l’existence n’est sans doute pas à remettre en cause, mais dont la vie est relatée par des sources peu sûres, à tel point que l’Eglise décida de supprimer son nom du calendrier en 1969. Elle reste, néanmoins, la sainte patronne de nombreuses professions, dont les sapeurs-pompiers.

Une légende plus qu’une biographie

Si l’on en croit l’ouvrage “La vie des Saints” écrit par le Père Simon Giry, Barbe est née vers 235 à Nicomédi (aujourd’hui la ville d’Izmit en Turquie). Son père Dioscore est un païen ayant des inclinaisons cruelles. Malgré cela, Barbe s’instruit des vérités chrétiennes par ses lectures. Adolescente, Barbe est d’une beauté remarquable, son père décide alors de l’enfermer voyant les dangers auxquels ne tarderaient pas à l’exposer ses grâces jointes à une immense fortune.

Barbe est alors prisonnière d’une tour qui ressemble plus à un palais qu’à une prison. Elle fait percer, en l’absence de son père, une troisième fenêtre en plus des deux dont elle dispose. Interrogée par son père sur ses motivations, elle explique avoir voulu symboliser la Trinité. Devant la colère de son père, Barbe prend la fuite mais ce dernier la rattrape, la roue de coups et la ramène par les cheveux dans sa prison. Traitée comme une esclave, elle est jugée et condamnée pour sa foi chrétienne par le tribunal de Marcien, le gouverneur de la province.

Marcien tenta de lui faire renier sa foi, la fit flageller avant de la ramener en prison dans l’attente d’un nouveau supplice. Durant la nuit, Dieu lui apparait, l’exhorte à la persévérance et lui promet son soutien. Le lendemain, elle apparait guérie devant Marcien. Ce dernier déchaine alors sa fureur contre la jeune femme en lui faisant subir de nombreux sévices. Mais la foi de Barbe ne faiblit pas. Comdamnée à avoir la tête tranchée, son père demande à être le bourreau et c’est lui tranche la tête de sa fille le 4 décembre. 

Retournant à la Cour, il est frappé par la foudre qui réduit son corps en cendres.

 

Une sainte patronne pour différentes professions

Barbe, par sa force de caractère et sa ténacité, est la Sainte patrone d’une quinzaine de professions. Ainsi, elle est vénérée par les pétroliers, les libraires et les étudiants – car c’est son érudition qui l’a convertie au christianisme – les couvreurs, les architectes, les charpentiers, les maçons, les mathématiciens et les marins-pêcheurs. Mais c’est grâce à sa maîtrise de la foudre ou du feu qu’elle fut choisie pour protéger les métiers en rapport avec les flammes et les éclairs. Ainsi, les mineurs de fond, les artilleurs, les armuriers, les artificiers, les soldats du génie, les pompiers (les sapeurs en général), les forgerons, les constructeurs de galeries et de tunnels lui demandent sa protection. C’est dans ces professions que son culte est le plus fort.

La fête de la Sainte-Barbe se généralise sous la Troisième République chez les pompiers. Cérémonies religieuses, repas de banquet et bals étaient alors de mise.

Aujourd’hui, tous les corps ne fêtent pas la Sainte-Barbe. Certains ont conservé uniquement la dimension conviviale en organisant un repas. « Faire Sainte-Barbe » est souvent un moment pour réaffirmer la cohésion du groupe et rendre hommage aux disparus.

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