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Un premier contrat « zéro brancard » signé

Un premier contrat « zéro brancard » a été signé entre l’Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France et l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) le 18 novembre dernier. Il est le premier d’une série à venir.

Dans un contexte de grève et de mécontentement général des professionnels de santé et des soins urgents, et dans le cadre du pacte de refondation des urgences annoncé par la ministre de la santé Agnès Buzyn en septembre dernier, le contrat « zéro brancard » vise à améliorer la prise en charge et les conditions de travail dans les services d’accueil des urgences.
 
Son objectif est de mettre en place un travail approfondi sur l’organisation des services d’urgence et des flux vers les services d’hospitalisation, l’évaluation et, le cas échéant, l’augmentation des capacités d’hospitalisation en aval des services d’urgences. Si le premier contrat a été signé avec l’hôpital universitaire Bicêtre, cette démarche doit s’étendre à tous les établissements d’Ile-de-France de santé publique disposant d’un service d’urgences polyvalent, soit 52 établissements concernés. Ce dispositif sera accompagné financièrement à hauteur de 20 à 30 millions d’euros.
 

Un triple objectif

Dans le cadre du contrat signé avec l’hôpital universitaire Bicêtre, l’objectif visé est triple :
1 – Augmenter la fluidité des passages aux urgences par la réorganisation des circuits et l’organisation interne au sein du service, par un accès facilité à des avis de spécialistes (notamment en neurologie et en neuroradiologie). Une accélération des prises en charge pour l’imagerie adulte pour les urgences non vitales sera également recherchée.
2 – Optimiser le fonctionnement de l’Unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) et de ses interfaces avec les services, par la mise en œuvre de plusieurs mesures :
· Maximiser l’utilisation des 21 lits d’UHCD en augmentant la rotation de patients accueillis par jour ;
· Œuvrer pour des échanges plus fluides avec les services d’aval (médecine interne, neurologie, maladies infectieuses et tropicales, hépato-gastro-entérologie) ;
· Anticiper et faciliter les sorties à domicile et les transferts complexes de patients : par exemple, une « grille de fragilité » a été mise en place récemment au SAU afin d’identifier les patients susceptibles d’être hospitalisés pendant plusieurs jours afin d’accélérer leur prise en charge sociale ;
· Augmenter les capacités d’accueil du service de gériatrie aigüe, avec 22 lits supplémentaires pour 2020 (12 lits dès le 20 novembre 2019 et 10 lits début 2020);
· Structurer et renforcer l’activité de prise en charge des urgences psychiatriques et de leur aval ;
· Améliorer l’organisation des filières de prise en charge des patients des urgences.
3 – Améliorer l’organisation des services de spécialités d’aval des urgences particulièrement confrontés à ces difficultés, comme la neurologie, la médecine interne, la gastro-entérologie. Une cellule de gestion des lits sera créée et une réflexion sur le développement de filières de soins de suite et de réadaptation spécialisées sera menée.

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