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Vis ma vie d’infirmière

#infirmière, Caroline Estremo, First Éditions, 224 pages. Prix : 14,95 €.

En 2014, Caroline Estremo met en ligne une vidéo sur Facebook. Elle y raconte avec humour son métier d’infirmière. En seulement quatre jours, la vidéo est visionnée plus d’un million de fois. Dans la foulée, les éditions First proposent à la jeune infirmière d’écrire un livre retraçant son parcours. En poste au service des urgences du centre hospitalier de Purpan à Toulouse (31), Caroline Estremo raconte sous couvert de légèreté les difficultés de son métier : les patients compliqués, la confrontation avec la mort, le burn out. Sans oublier les horaires décalés, les week-end travaillés, les relations parfois conflictuelles entre collègues soignants… Un récit autobiographique et une plongée dans le monde de l’urgence qui donnent à voir une profession altruiste exercée par des personnes passionnées, mais qui peuvent néanmoins se trouver en difficulté face à un manque de moyens et des responsabilités qui peuvent être écrasantes.

 

L’Auteur

© Catherine Delahaye

Caroline Estremo a 29 ans. Après ses études d’infirmière, elle a intégré le service des urgences du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Purpan à Toulouse où elle est toujours en poste.

Les urgences ? Un vrai défi !

Quel a été le point de départ de votre ouvrage ?
Un sketch d’Anne Roumanoff sur les infirmières m’a décidé à faire ma propre vidéo pour raconter mon métier. Toujours avec humour. C’est mon arme fatale ! Je voulais avant tout faire rire mes collègues… Et puis la vidéo est devenue virale. Quelques temps après, les Editions First m’ont contacté en me proposant d’écrire un livre sur mon parcours et les aléas rencontrés par une infirmière aux urgences.

 

Pourquoi avoir choisi le service des urgences ?
C’était pour moi un vrai défi ! J’étais terrifiée au départ, mais je savais aussi que j’apprendrai et progresserai beaucoup plus vite dans l’exercice de mon métier. Aux urgences, vous êtes confrontés à une multitude de pathologies. Il y règne un dynamisme et une énergie qui me conviennent très bien. Ici aucun risque de routine.

 

Votre livre ne fait pas l’impasse sur les difficultés du métier…
Les relations avec les patients sont parfois difficiles. Il faut expliquer que le service des urgences n’est pas un self service. Certaines personnes viennent parfois pour rien au détriment de patients qui souffrent de pathologies graves. Attention aussi à ne pas diminuer les moyens. Une réduction des effectifs risque d’alourdir encore le travail des infirmiers qui auront encore moins de temps à consacrer aux patients.

Nicolas Lefebvre

Journaliste dans la presse économique depuis 2002, il publie également un livre d’investigation aux éditions de l’Archipel en 2010. Secouriste bénévole, sauveteur aquatique et moniteur de premiers secours entre 2004 et 2018, il consacre sa maîtrise d’Histoire contemporaine à l’institutionnalisation du secourisme au sortir de la seconde guerre mondiale.En 2011, il fonde Oxygène Editions afin de publier Secours Mag, puis en 2017, SST Mag. Il assure aujourd’hui la rédaction en chef de ces deux titres de presse professionnelle.

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