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Mort dans la Creuse : l’ARS ouvre une enquête

Un homme est mort mardi 26 mars dans un village isolé du département de la Creuse (23) malgré deux appels passés au SAMU. L’Agence régionale de santé Aquitaine (ARS) a ouvert une enquête pour déterminer s’il y a eu un dysfonctionnement.

“Si vous voulez bénéficier de secours en quelques minutes, il vaut mieux habiter Paris que la Creuse. C’est malheureux mais c’est une réalité.” Le colonel Vincent Neuzan, directeur adjoint du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de la Creuse, n’a pu que déplorer ce constat à la suite du décès d’un homme de 56 ans, survenu mardi 26 mars. L’épouse de la victime, domiciliée à Gentioux-Pigerolles, a appelé le Samu à deux reprises : à 5h44, puis aux environs de 6h du matin. Ce sont finalement les pompiers qui sont intervenus plus de 30 minutes après le premier appel. Selon Vincent Neuzan, les procédures ont été respectées. Il précise que lors du premier appel, la victime souffrait de douleurs abdominales et qu’une intervention a ainsi été déclenchée mais sans caractère d’urgence. “Une ambulance a été actionnée. Or une ambulance privée à ces horaires-là c’est entre 30 minutes et une heure”. Ce n’est que lors du second appel, lorsque l’homme a été victime d’un arrêt cardio-respiratoire, que les pompiers ont été mobilisés immédiatement. Pour le colonel Neuzan, outre l’aspect géographique, “l’aspect pathologique” de la victime, gravement malade et ayant subi plusieurs opérations, “ne doit pas être négligé”. L’Agence régionale de santé (ARS) Aquitaine a ouvert une enquête administrative pour savoir si d’éventuels dysfonctionnements pourraient expliquer cet incident. L’ARS va notamment examiner les bandes téléphoniques du Samu. Les résultats de l’enquête seront communiqués en mai.

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