Dossier

Pour des entreprises qui vendent plusieurs millions de véhicules par an, l’impératif sécuritaire des sapeurs-pompiers n’est pas toujours une priorité. Pourtant certains constructeurs, à l’exemple du groupe Renault, ont décidé de jouer le jeu.

Avec l’émergence des véhicules de nouvelle génération, les sapeurs-pompiers ont pris conscience des limites de la doctrine française en terme de désincarcération. Désormais, de nouvelles techniques voient le jour et se diffusent progressivement.

Le Premier ministre a décidé de mettre les « comportements qui sauvent » à l’honneur dans le cadre de la Grande Cause nationale 2016 – un acte attendu depuis plusieurs années par les acteurs du secourisme et de la prévention en France. Si le projet est louable, on peut s’inquiéter de son impact tandis que les médias se focalisent sur l’actualité politique à l’approche de l’élection de mai 2017.

Entre 2014 et 2015, 121 centres de secours (CS) ont été fermé. Cette tendance à la fermeture depuis une dizaine d’années inquiète. Si certains détracteurs dénoncent des décisions purement financières, les partisans, politiques ou cadres sur le terrain prônent un véritable fondement opérationnel. Dans certains départements, le débat fait rage et donne même parfois lieu à des grèves ou des manifestations. Analyse.

Interview de Catherine Troendlé Sénatrice du Haut-Rhin (68), co-auteur du rapport « Secours à personne, propositions pour une réforme en souffrance »

Si les plateformes communes font débat, certains départements les ont mis en œuvre et en tirent de grandes satisfactions. Le centre d’appels 15-18-112 de la Haute-Savoie (74),
précurseur dans le domaine, est le parfait exemple d’une collaboration constructive.

Au cœur du rapport du Sénat, le problème de la collaboration entre les différentes instances est mis en exergue au travers du développement des plateformes communes. Le manque d’homogénéité en la matière traduit le trouble qui règne chez les acteurs du secours.

Si les sénateurs ne mâchent pas leurs mots pour dénoncer le manque de dialogue, de coordination et de coopération entre les instances impliquées dans le secours à personne, ces dernières regrettent que le rapport ne fasse que ressasser des maux déjà connus. Ce document fait-il office de pavé dans la mare ou de goutte d’eau dans l’océan ?