Un film sur l’impossible secours à Gaza
70 minutes. C’est le laps de temps durant lequel Hind Rajab, une fillette de six ans, est restée prisonnière la voiture dans laquelle toute sa famille a été tuée par des tirs de l’armée israélienne à Gaza. Avant de succomber à son tour, tout comme l’équipe qui se portait à son secours.
Seule survivante et terrorisée, la petite fille reste au téléphone avec des interlocuteurs du Croissant Rouge palestinien. Ils cherchent à la localiser. Il leur faut ensuite obtenir l’autorisation des autorités israéliennes avant d’envoyer une ambulance. Celle-ci sera à son tour anéantie sans qu’aucun secouriste n’en réchappe. Hind Rajab non plus n’a pas survécu.
Cette histoire marquante a inspiré à la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania son film titré, « La voix de Hind Rajab ». La véritable voix de la fillette sert en effet de fil rouge au long métrage, mi-documentaire, mi-fiction. Il mêle des vidéos de ces moments au récit rejoué par des acteurs. Outre les atrocités commises sur des civils, le film témoigne du désespoir de ne pas pouvoir secourir.

