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Mines antipersonnel : de plus en plus de victimes et des services d’urgence dépassés

En 2024, les victimes d’explosions de mines ont atteint un niveau record depuis cinq ans. Les premières victimes sont des civils. Leur prise en charge tend à saturer les services d’urgence, notamment dans des pays où le système de santé est peu robuste.

En 2024, 6 279 personnes ont été tuées ou blessées par des mines et des restes explosifs de guerre. Ce qui correspond à une augmentation de 9 % en un an. En outre, 90 % des victimes sont civiles. Tels sont constats que dresse Handicap International dans l’édition 2025 de son Landmine Monitor. Ce document, actualisé annuellement, constate également que 90 % des victimes sont civiles.

L’association avance trois explications à cette dérive. Tout d’abord une intensification des conflits armés, notamment en Ukraine et au Mynamar. Ensuite, une augmentation du recours à des engins explosifs artisanaux. Et enfin, la volonté de certains Etats, dont L’Estonie, la Finlande, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne ou encore l’Ukraine, de se retirer du traité d’Ottawa, de 1997, qui interdit les mines antipersonnel. Un mouvement qui s’inscrit par ailleurs dans le contexte d’une diminution de 5 % des financements internationaux destinés à lutter contre ces armements.

Dans de nombreux Etats, l’accroissement du nombre de victimes pose un défi aux services de santé qui manquent de ressources, de formation et de secouristes en première ligne. En outre, les infrastructures, les matériels et les médicaments font souvent défaut dans des pays en conflit ou en crise économique. Sept Etats connaissent ainsi des atteintes importantes à leur système de santé, dont l’Ukraine, l’Afghanistan ou encore la Palestine, alors que la prise en charge des victimes, au-delà de l’urgence, nécessite un accompagnement médical mais aussi psychologique des victimes.

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