Les effectifs de secours se féminisent
En quarante ans, les femmes ont trouvé leur place parmi les sapeurs-pompiers volontaires et professionnels même si les effectifs demeurent bien éloignés de la parité.
Cela fera bientôt 40 ans que le corps des sapeurs-pompiers a été autorisé à recruter des personnels féminins, rappelle un article de l’Institut des hautes études du ministère de l’Intérieur (Ihemi). Un décret du 25 octobre 1976 a en effet permis aux femmes d’intégrer les métiers de la sécurité civile. Elles y exercent des fonctions de sapeur-pompier volontaire ou professionnelle, de sapeure-sauveteur militaire, de personnel administratif, de médecin, de pharmacienne, de vétérinaire, de cadre de santé infirmière, de démineur, de pilote d’avion et d’hélicoptère, ou encore de personnel non navigant.
Malgré les portraits exemplaires que présente l’Ihemi, les statistiques témoignent d’un déséquilibre. En 2022, les femmes représentaient 21,38 % des effectifs des sapeurs-pompiers volontaires et seulement 6,31 % chez les professionnels. Les différences s’accentuent par métiers. Ainsi, on trouve seulement 198 femmes parmi les FORMiSC (formations militaires de la Sécurité civile), 5 au nombre des personnels navigants. En revanche, les effectifs féminins dominent parmi les personnels administratifs techniques et scientifiques (54,96 %), ainsi qu’au sein des services de santé et de secours médical (57,16 %).
Sur une période de dix ans cependant, la féminisation paraît bel et bien en marche. Le nombre de femmes a augmenté de 66 % au sein des sapeurs-pompiers professionnels, de 50 % parmi les volontaires et de 42 % dans les rangs des services de santé et de secours médicaux (SSSM).