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Manifestation du 1er Mai : 10 mois de prison ferme pour l’agresseuse du pompier de Paris

Lors du défilé du 1er-Mai, une femme avait tenté d’arracher la lance à incendie d’un pompier en train d’éteindre un feu et lui avait asséné deux coups sur le casque.

Une femme de 38 ans, jugée en comparution immédiate à Paris, a été reconnue coupable, mercredi 1er juin, d’avoir agressé un sapeur-pompier de Paris lors du défilé du 1er-Mai et a été condamnée à dix mois d’emprisonnement, en son absence. Habituée des manifestations, présente ce jour-là comme “street medic” (des bénévoles qui procurent les gestes de premiers secours aux personnes blessées), Hager A. a été condamnée à dix mois de prison ferme et à une interdiction de manifester pendant un an et devra verser 700 euros au pompier au titre du préjudice moral et un euro au préfet de police. La prévenue a fait appel, ont annoncé ses avocates, Me Ainoha Pascual et Me Alice Becker.

Des violences répandues

Sur les vidéos prises lors des manifestations du 1er mai 2022 et qui ont fait le tour des réseaux sociaux pendant plusieurs jours, Hager A., tente d’arracher la lance à incendie d’un pompier en train d’éteindre un feu. Après plusieurs tentatives infructueuses, elle lui assène deux coups sur le casque, dont la visière se fêle, avant d’être maîtrisée. Cette mère de famille et ancienne aide-soignante a donc été envoyée devant le tribunal correctionnel de Paris pour “violences sur personne chargée d’une mission de service public, outrage, rébellion, participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations lors d’une manifestation et entrave à l’arrivée des secours destinés à combattre un sinistre dangereux pour les personnes”.

Des violences loin d’être un cas à part. “Il aura fallu ce dossier pour que la population et la France réalisent la réalité de ces hommes qui se font frapper et insulter tous les jours”, a regretté Me Jérôme Andréi, l’avocat du pompier, mais aussi du préfet de police de Paris, qui s’est constitué partie civile. Lors du premier trimestre 2022, 302 agressions ont été déclarées, soit une centaine d’agression par mois en “baisse de 11 % par rapport au premier trimestre 2021”, a détaillé le Ministère de l’Intérieur dans une note publiée le 2 mai. La typologie des faits est souvent la même : 80 % des agressions ont lieu lors d’une mission de secours des pompiers et 66 % des agresseurs sont les victimes elles-mêmes. 

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