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13 novembre : quels impacts pour les intervenants ?

Parue ce mardi 13 novembre, une étude de Santé publique France (SPF) dévoile notamment l’impact psychologique qu’ont eu sur les intervenants les attentats du 13 novembre 2015.

Soignants, policiers, pompiers, personnels de la sécurité civile, psychologues… Près de 700 professionnels et bénévoles ont participé à l’enquête de Santé publique post attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Menée huit à douze mois après les attentats du 13 novembre par web-questionnaire aux personnes fortement exposées, cette étude met en évidence plusieurs résultats et enseignements : entre 3,5 et 10 % des intervenants présentent un trouble de stress post-traumatique (TSPT), avec des différences selon les métiers. 3,5 % des pompiers interrogés ont ainsi développé ce trouble contre 4,5 % pour les professionnels de santé et 10 % des policiers. Une différence qui pourrait s’expliquer en partie par le fait que les forces de l’ordre ont sécurisé les lieux et se sont ainsi retrouvées directement exposées à la menace de mort. Si les coordinateurs de l’étude soulignent la difficulté d’évaluer la « représentativité » de cet échantillon de personnes « au regard de la diversité et du nombre des intervenants amenés à travailler suite aux attentats du 13 novembre », ainsi que du « mode de recrutement » des répondants, ils établissent néanmoins un lien entre le trouble de stress post-traumatique et l’intensité d’exposition, la « non-préparation aux événements traumatogènes » et l’isolement social des intervenants les plus touchés. L’étude sera prolongée avec une nouvelle phase d’interviews en 2019. Les résultats sont attendus pour 2020. Objectif : identifier les personnes qui ont encore des TSPT, les raisons pour lesquelles elles sont toujours malades, et connaître leur prise en charge.

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